Dans une interview donnée à France 24, Rached Ghannouchi, chef du parti islamo-conservateur Ennahda et président du Parlement tunisien dissous, réagit au référendum voulu par le président Kaïs Saïed sur la nouvelle Constitution du 25 juillet dernier. Pour lui, ce vote voulu a été “un échec” et “vise à légitimer le coup d’État du 25 juillet 2021”, faisant référence à la dissolution du Parlement par le chef de l’État.
Rached Ghannouchi revient sur le manque de légitimité de la nouvelle Constitution tunisienne : si elle a été adoptée à une majorité écrasante de 94,6 %, plus des deux tiers des électeurs ne sont pas allés voter.
Interrogé notamment sur les accusations de blanchiment d’argent dont il fait l’objet, Rached Ghannouchi les qualifie de “fausses”, évoquant des “manipulations politiques”.