Quatre Casques bleus et 32 manifestants ont été tués en une semaine de manifestations contre la mission des Nations unies dans plusieurs villes de l’est de la République démocratique du Congo, selon le bilan officiel provisoire des autorités congolaises.
Des manifestations anti-ONU, qui ont eu lieu dans plusieurs villes de l’est de la République démocratique du Congo, on fait au total 36 morts dont quatre Casques bleus et 32 manifestants, en une semaine, selon le bilan officiel provisoire des autorités congolaises.
Ces chiffres ont été donnés, mardi 2 août, par une commission gouvernementale spéciale qui a établi “un bilan lourd de 36 morts répartit comme suit : 13 morts à Goma, 13 morts à Butembo dont quatre casques bleus, quatre morts à Uvira, trois morts à Kanyabayonga et trois morts à Kasindi”, a écrit le ministre Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais à l’issue d’une réunion de crise. Le bilan initial des manifestations était d’au moins 19 morts.
“À cela, s’ajoute près de 170 blessés dénombrés”, a précisé Patrick Muyaya en affirmant que “ces incidents graves et outrageants [avaient] porté atteinte à la souveraineté de la République démocratique du Congo dans le poste frontalier de Kasindi”, à la frontière avec l’Ouganda.
Des affrontements à la frontière
Dimanche, des Casques bleus “tanzaniens”, selon le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l’armée à Beni, de retour de congé en Ouganda ont ouvert le feu avant d’ouvrir la barrière et traverser la frontière congolaise au poste frontalier de Kasindi, à Beni. Deux personnes ont été tuées sur place et 15 blessées dont un a succombé à ses blessures portant le bilan à trois morts et 14 blessés.
Depuis le 25 juillet, des manifestants, qui accusent les Casques bleus d’inefficacité dans leur mission de neutralisation de la centaine de groupes armés locaux et étrangers, ont saccagé et pillé des installations de la mission de l’ONU en RDC (Monusco) à Goma et Butembo.
Dans un échange téléphonique avec Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, le président Félix Tshisekedi a rappelé que le retrait du Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion soutenue par le Rwanda, selon les autorités congolaises, était “une condition nécessaire à la baisse de la tension”, a déclaré Patrick Muyaya.
Avec AFP