Les Sénégalais votent dimanche pour élire un nouveau Parlement. Ces élections législatives ont valeur de test pour l’opposition qui souhaite freiner les ambitions du président Macky Sall.
Jour de vote au Sénégal. Sept millions d’électeurs sont appelés aux urnes, dimanche 31 juillet, pour renouveler les 165 sièges du Parlement. Des législatives ayant valeur de test pour l’opposition qui souhaite freiner les ambitions du président Macky Sall.
Dans le bureau de vote installé dans l’école Mour Diop, dans le quartier central et populaire de la Medina, à Dakar, les électeurs se pressent depuis 7 h (locales), constate Sarah Sakho, correspondante de France 24. Le vote se poursuivra jusqu’à 18 h (locales) environ.
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Imposer une coalition au président
Au total, huit coalitions sont en lice dans ce scrutin complexe pour lequel sont présentées des listes nationales (élues à la proportionnelle) et des listes départementales de chaque coalition.
L’enjeu de ces législatives est de savoir qui de la majorité présidentielle ou de l’opposition va tirer son épingle du jeu. L’opposition a fait campagne sur le thème d’imposer une cohabitation au président Macky Sall. Aux dernières élections, l’opposition a remporté plusieurs grandes villes comme Dakar, ou encore Ziguinchor (sud), et compte renouveler ces scores. Il y a d’ailleurs une alliance entre les deux principales coalitions, Wallu Sénégal, autour de l’ancien président Abdoulaye Wade, et Yewwi Askan Wi, autour de l’opposant Ousmane Soko.
La coalition présidentielle, elle, met en avant la politique de Macky Sall pour convaincre les électeurs de voter pour elle et conserver la majorité absolue à l’Assemblée.
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Porté au pouvoir en 2012, Macky Sall a été réélu en 2019. Il a fait campagne sur de grands projets de construction tels qu’une ligne de train à grande vitesse, un centre de conférence, ainsi que la production de pétrole et de gaz.
Ses opposants ont exploité les frustrations économiques causées par la pandémie de Covid-19 et la hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires.
Le refus de Macky Sall d’exclure une candidature en 2024 a alimenté les craintes qu’il suive le même chemin que le président ivoirien, Alassane Ouattara, et l’ancien président guinéen, Alpha Condé. Ces derniers se sont présentés à un troisième mandat en 2020 (qu’ils ont remporté) en faisant valoir que de nouvelles constitutions avaient remis à zéro les limites de leurs deux mandats.