Quatre prisonniers accusés “d’acte de terreur brutaux et inhumains” ont été mis à mort, lundi, par la junte birmane, selon le Global New Light of Myanmar. L’armée au pouvoir renoue avec la peine de mort qui n’avait plus été pratiquée depuis des décennies dans le pays.
La junte birmane a procédé à l’exécution de quatre prisonniers, dont un ancien député du parti de l’ancienne dirigeante civile Aung San Suu Kyi, a indiqué lundi 25 juillet un média d’État, alors que la peine de mort n’avait plus été pratiquée depuis des décennies.
Les condamnés avaient été accusés “d’acte de terreur brutaux et inhumains”, selon le Global New Light of Myanmar. D’après le journal officiel, les exécutions ont suivi “les procédures de la prison”, sans préciser ni comment ni quand elles ont été réalisées.
Depuis le coup d’État militaire du 1er février 2021, la Birmanie a condamné à la peine de mort des dizaines d’opposants à la junte.
Phyo Zeya Thaw, un ancien député du parti d’Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie, a été arrêté en novembre et condamné à la peine de mort en janvier pour avoir enfreint la loi antiterroriste. Un militant actif pro-démocratie a également été mis à mort. Deux autres prisonniers exécutés sont, eux, accusés d’avoir tué une femme qu’ils soupçonnaient d’être une informatrice de la junte.
L’armée au pouvoir poursuit une répression sanglante contre ses opposants avec plus de 2 000 civils tués et plus de 15 000 arrêtés depuis le coup d’État, selon une ONG locale.
Avec AFP