Depuis la révolution industrielle à la fin du XIXe siècle, le vélo n’a cessé de conquérir les femmes, jusqu’à devenir un outil au service de leur liberté. Aujourd’hui encore, en Arabie saoudite, en Afghanistan ou encore au Rwanda, l’accès à la bicyclette fait partie de leur combat pour l’émancipation.
Une selle, un cadre, deux roues et un véritable passeport pour la liberté. Depuis la fin du XIXe siècle, le vélo s’est révélé être un vecteur d’émancipation pour les femmes.
D’abord investie par les milieux aisés, la petite reine est avant tout un moyen de s’amuser, mais elle devient très vite un moyen pour les femmes de s’éloigner du foyer. Et, pour mieux pédaler, les jupes raccourcissent, les corsets s’envolent. Scandale dans le patriarcat !
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La bicyclette est largement vilipendée par la société de l’époque : on dit du vélo qu’il provoque la stérilité chez les femmes, puis il est également dénoncé en raison de “l’exaltation” qu’il procure.
Dans le monde anglo-saxon, les suffragettes et autres féministes s’en emparent vite comme moyen de revendication. En France, c’est par la bicyclette que le droit à porter le pantalon arrive.
Cependant, partout dans le monde, le vélo reste aujourd’hui encore un combat quotidien. En Arabie saoudite, les femmes ont le droit de pédaler depuis 2013, à condition d’être voilées et accompagnées d’un homme de leur famille. En Afghanistan, une équipe féminine s’est constituée pour les JO de Tokyo, mais le retour des Taliban au pouvoir a stoppé l’élan.