Des inondations provoquées par des pluies torrentielles ont fait au moins 21 morts dans le sud de l’Iran, rapportent samedi les médias d’État.
Habitué aux vagues de sécheresse, l’Iran est cette fois sous l’eau. Le pays a été touché par de nouvelles inondations après des pluies diluviennes qui ont fait au moins 21 morts dans la province de Fars (sud) et deux personnes sont portées disparues, a indiqué samedi 23 juillet le Croissant-Rouge iranien.
“Vingt-et-une personnes ont été tuées et deux sont toujours portées disparues” dans les inondations qui ont touché plusieurs villes de la région d’Estehban et de ses environs, dans la province méridionale de Fars, a déclaré Hossein Darvichi, responsable provincial du Croissant-Rouge, cité par la télévision d’Etat.
De fortes pluies sont tombées vendredi en fin d’après-midi dans les villes de Ij et Roodbal, provoquant des inondations, a indiqué pour sa part Yousef Kargar, gouverneur de la province d’Estehban, cité par l’agence Irna, ajoutant que “55 équipes de secours étaient arrivées sur les lieux pour participer aux opérations de recherche”.
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“De nombreux autochtones et visiteurs s’étaient rendus au bord de la rivière quand ils ont été piégés par la montée des eaux”, a-t-il ajouté. Des vidéos sur les réseaux sociaux et les médias locaux montrent des voitures tombées dans la rivière Roodball et rejetées plus loin.
Largement aride, l’Iran a souffert d’épisodes de sécheresse répétés au cours de la décennie écoulée, mais aussi d’inondations régulières dues à des pluies torrentielles ainsi que de tempêtes de sable qui bloquent l’activité.
Sécheresse à répétitions
En janvier, huit personnes avaient déjà péri dans la région de Fars, particulièrement exposée aux inondations. En Irak, pays voisin, 12 personnes sont mortes après des pluies torrentielles en décembre 2021.
En 2019, de fortes pluies dans le sud de l’Iran avaient fait au moins 76 morts et causé des dégâts estimés à plus de deux milliards de dollars.
Le changement climatique amplifie les épisodes de sécheresse, menaçant la sécurité alimentaire, selon des experts.
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La question climatique est devenue un motif de revendication pour de nombreux Iraniens dans les villes et les campagnes qui souffrent des caprices de la météo.
Ces derniers mois, des milliers des personnes ont manifesté contre l’assèchement des cours d’eau, notamment dans le centre et le sud-ouest de l’Iran.
À la mi-juillet, des personnes ont été arrêtées après avoir protesté contre l’assèchement de l’un des plus grands lacs hypersalés au monde, le lac Ourmia dans le nord-ouest de l’Iran, avait indiqué Irna citant des responsables. L’assèchement du lac d’Ourmia, qui a débuté dans les années 1990, est considéré comme un désastre écologique pour cette région de montagnes
Les tempêtes de sable se sont également multipliées récemment, comme dans l’ensemble de la région du Moyen-Orient, contraignant les administrations à fermer leurs portes dans de nombreuses zones du pays.
Les tempêtes sont composées de particules pouvant entraîner des hospitalisations pour des gênes respiratoires.
Les tempêtes de sable et de poussière touchent au total plus de 150 pays et régions, avec des impacts notamment sur l’environnement, la santé, l’économie, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Avec AFP