Après deux jours d’échanges ouvertement chaleureux avec les officiels israéliens, le président américain, Joe Biden, est attendu, vendredi, dans les Territoires palestiniens avant de s’envoler pour l’Arabie saoudite.
Deuxième étape de son premier voyage au Moyen-Orient, Joe Biden se rend, vendredi 15 juillet, dans les Territoires palestiniens. Le président américain doit visiter un hôpital de Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville sainte occupé et annexé par Israël, où il devrait annoncer une aide au réseau hospitalier local.
Il est ensuite attendu à Bethléem, en Cisjordanie, autre territoire palestinien occupé par Israël, pour s’entretenir avec le président de l’Autorité, Mahmoud Abbas, pour discuter de la situation dans les Territoires palestiniens et d’aide économique.
Le président Biden, qui se félicite d’avoir rétabli des liens “coupés” par son prédécesseur Donald Trump, devrait annoncer des financements destinés aux Palestiniens.
Ils porteront notamment sur un projet visant à faire passer à la 4G en 2023 la connexion internet sur les réseaux sans fil en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis plus de 15 ans.
Y règnent respectivement la 3G et la 2G, ce qui complique la digitalisation de l’économie.
Processus de paix en berne
Sur sa route vers Bethléem, Joe Biden pourrait apercevoir des affiches géantes de l’ONG israélienne anti-colonisation B’Tselem sertie de l’inscription “M. le président, ceci est l’apartheid”, en référence, selon elle, à la politique israélienne dans les Territoires palestiniens.
D’autres affiches et graffitis rendent, eux, hommage à Shireen Abu Akleh, journaliste vedette américano-palestinienne de la chaîne Al-Jazira, tuée le 11 mai en marge d’une opération de l’armée israélienne en Cisjordanie occupée.
Mais au-delà de ces aspects économiques, et de rappeler son soutien à la solution “à deux États” (une Palestine indépendante et viable aux côtés d’Israël), Joe Biden s’est gardé de relancer le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2014.
Après son entretien avec Mahmoud Abbas, Joe Biden, un fervent catholique, doit aller à la basilique de la Nativité de Bethléem, avant de quitter la Terre sainte pour aborder le versant le plus stratégique et peut-être aussi le plus complexe de son périple : l’Arabie saoudite. Une étape délicate pour ce président qui avait promis de mettre les droits humains au cœur de sa diplomatie.
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Avec AFP