Pour sa deuxième édition, la “CAN des quartiers”, qui se déroule jusqu’à samedi à Créteil, en région parisienne, organise un tournoi féminin. L’occasion pour des dizaines de jeunes femmes de pouvoir pratiquer le football en défendant le maillot de leur pays d’origine.
La “CAN des quartiers” souffle sa deuxième bougie. Née en 2019 puis interrompue deux ans à cause de la pandémie de Covid-19, la compétition s’inspire de la Coupe d’Afrique des nations. Chaque équipe est composée de joueurs amateurs ou professionnels venus représenter leur pays d’origine.
Et cette année, les femmes ont été invitées à venir taper dans le ballon rond. Une dizaine d’équipes féminines se sont affrontées depuis le 29 mai sous les bannières de leur pays d’origine – le Sénégal, l’Algérie, les Comores ou encore la France.
“Enfin, on commence à être intégrées dans tous les projets. Cela nous donne des opportunités pour pouvoir jouer, et rencontrer d’autres footballeuses”, salue Laureen, capitaine de l’équipe de France féminine de cette “CAN”.
“Cela me tient à cœur car, en général, la plupart des gens font la part des choses entre les filles et les garçons. Sauf que là, ils ont pensé à nous, ils nous ont intégrées dans cette ‘CAN'”, abonde Shala, joueuse de l’équipe féminine d’Algérie.
Même si les spectateurs sont moins nombreux à venir assister aux matches des femmes, les joueuses s’efforcent d’offrir un jeu de qualité. “Il y a des pépites : beaucoup de joueuses savent jouer. C’est dommage qu’il n’y ait pas assez de monde”, regrette Andrea, joueuse de l’équipe féminine du Sénégal.
Des équipes européennes et asiatiques
L’arrivée des femmes sur les pelouses n’est pas la seule nouveauté. Cette année, le tournoi évolue également en intégrant des équipes européennes et asiatiques, comme celles de la France ou du Portugal. “Il y a de grandes communautés portugaises dans nos quartiers, des communautés italiennes aussi. Ce sont des amis avec qui on a grandi à l’école. On ne se voyait pas continuer sans les intégrer dans la compétition”, explique Moussa Sow, créateur de la “CAN des quartiers”.