La journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh a été tuée le 11 mai par un tir des forces de défense israéliennes, a conclu le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.
Le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a affirmé, vendredi 24 juin, que la journaliste palestinon-américaine Shireen Abu Akleh a été tuée le 11 mai par un tir des forces de défense israéliennes.
“Toutes les informations que nous avons recueillies – y compris de l’armée israélienne et du procureur général palestinien – corrobore le fait que les tirs qui ont tué Madame Abu Akleh, et blessé son collègue Ali Sammoudi provenait des forces de sécurité israéliennes et non de tirs indiscriminés de palestiniens armés comme l’affirmaient initialement les autorités israéliennes”, a déclaré Ravina Shamdasani, lors d’un point de presse à Genève.
“Nous n’avons trouvé aucune information suggérant qu’il y ait eu une quelconque activité de Palestiniens armés à proximité des journalistes”, a-t-elle souligné, estimant qu’il était “profondément troublant que les autorités israéliennes n’aient pas ouvert d’enquête judiciaire”.
Une icône pour les Palestiniens
Le procureur en chef palestinien avait affirmé le 26 mai que la journaliste vedette de la chaîne Al-Jazira avait été la cible d’un tir de soldat israélien. L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas et la chaîne qatarie Al-Jazira accusent également Israël d’avoir tué Shireen Abu Akleh le 11 mai 2022 aux abords du camp de réfugiés de Jénine, bastion des factions armées palestiniennes où les forces israéliennes menaient ce jour-là un raid.
La journaliste américano-palestinienne portait une veste pare-balles sur laquelle était inscrite le mot “presse” et un casque de protection, lorsqu’elle a été atteinte d’une balle juste sous la coupe de son casque. Un autre journaliste sur place a été blessé par balle.
Née en 1971, dans une famille chrétienne de Jérusalem-Est occupé, cette Palestinienne, qui détenait également la citoyenneté américaine, avait étudié le journalisme à l’université Yarmouk, en Jordanie avant de cofonder la radio Voix de Palestine, basée à Ramallah.
Elle avait rejoint Al-Jazira en 1997, un an après le lancement de la chaîne, dont elle est devenue une des reporters stars. Ayant couvert le conflit israélo-palestinien pendant deux décennies, elle était une icône pour nombre de Palestiniens.
Avec AFP