Les familles du journaliste britannique Dom Phillips et de l’expert brésilien Bruno Pereira ont retrouvé jeudi les dépouilles des deux hommes tués par balles en Amazonie, avant leurs funérailles vendredi et dimanche. Un homme affirmant qu’il se trouvait dans le bateau du premier suspect arrêté lors de l’attaque meurtrière s’est rendu aux autorités.
Les corps du journaliste britannique Dom Phillips et l’expert brésilien Bruno Pereira, tués par balles le 5 juin en Amazonie, ont été rendus jeudi 23 juin à leurs familles, tandis qu’un quatrième suspect s’est rendu aux autorités.
Le double meurtre a eu lieu le 5 juin, quand les deux hommes rentraient en bateau d’une expédition dans la Vallée de Javari, une région réputée dangereuse aux confins de l’Amazonie brésilienne, près de la triple frontière avec le Pérou et la Colombie.
Les obsèques de Bruno Pereira, 41 ans, expert des peuples indigènes, auront lieu vendredi à Recife, dans le Pernambouc (nord-est). La veillée funèbre et la crémation du journaliste britannique sont prévues dimanche à Niteroi, près de Rio de Janeiro (sud-est).
Sa veuve, la Brésilienne Alessandra Sampaio, a envoyé à la presse une photo d’elle tenant l’alliance de son mari, retrouvée par la police avec son corps.
Un quatrième suspect arrêté
Jeudi, Gabriel Dantas, 26 ans, s’est présenté dans un commissariat de Sao Paulo et a dit aux policiers qu’il se trouvait dans le bateau à moteur du premier suspect arrêté, Amarildo Oliveira, lors de l’attaque contre Dom Phillips et Bruno Pereira, selon des extraits de sa déposition publiés par plusieurs médias brésiliens. Il a expliqué qu’Oliveira lui avait demandé de conduire le bateau, sans lui révéler à l’avance le lieu ni le motif du trajet.
Quand ils sont arrivés à la hauteur de l’embarcation du journaliste et de l’expert des peuples indigènes, “il (Oliveira) leur a tiré dessus avec une carabine calibre 16”, a relaté Gabriel Dantas. Il a également reconnu avoir aidé à transporter les corps jusqu’au lieu où ils ont été enterrés, précisant que d’autres individus avaient fait de même.
Lundi, la Police fédérale, avait dit avoir identifié “cinq autres personnes qui auraient pris part à la dissimulation des cadavres”, alors que trois suspects avaient été arrêtés.
Avec AFP