Le Bayern Munich a officialisé mercredi l’arrivée de la superstar africaine Sadio Mané. Le Sénégalais tourne la page de six années à Liverpool où il sera petit à petit devenu l’un des meilleurs joueurs du monde.
“Un transfert royal”. La presse allemande n’a pas peur des superlatifs pour le dernier recrutement en date du Bayern Munich. L’arrivée de Sadio Mané, officialisé mercredi 22 juin, est le coup le plus spectaculaire de l’histoire du “Rekordmeister”, qui s’est rarement offert de joueur de ce standing.
Le Sénégalais, candidat au Ballon d’Or, arrive en effet en Bavière au sommet de sa gloire, dans un club d’ordinaire habitué à attirer des joueurs prometteurs pour les hisser ensuite vers le statut de stars: Franck Ribéry, Arjen Robben, Manuel Neuer, Robert Lewandowski,…
À 30 ans, Mané aura coûté aux Allemands un montant estimé à 40 millions d’euros environ, pour un contrat qui court jusqu’en 2025.
Mais l’investissement semblait indispensable, alors que deux des attaquants vedettes munichois, Robert Lewandowski et Serge Gnabry, pourraient quitter l’effectif en fin de saison. Le buteur polonais, double meilleur joueur Fifa 2020 et 2021, a très clairement exprimé son désir de partir, quitte à aller au clash avec ses dirigeants, alors qu’il lui reste une année de contrat.
Il a tout gagné avec Liverpool
Certes ses statistiques ne font pas de Mané un clone de Lewandowski, l’homme à plus de 40 buts par saisons. Mais le Sénégalais a tout de même marqué 111 fois en 263 matches en Premier League avec le Southampton FC (de 2014 à 2016) et Liverpool (à partir de 2016), plus 47 passes décisives.
Lors de ses 55 apparitions en Ligue des champions, il a marqué 24 buts, accompagnés de huit passes décisives.
Avant de rejoindre l’Angleterre, Mané s’était fait un nom au RB Salzburg (63 matchs/31 buts), où il a appris l’allemand. Mais c’est à Liverpool qu’il a acquis son statut de star mondiale, et qu’il est devenu une légende pour les milliers de supporters des Reds.
Pour ce fils d’un imam d’un village de Casamance, la route vers la gloire n’a jamais été un long fleuve tranquille.
“Au village, tu vas être cultivateur, il n’y a pas d’autre boulot à faire. Mon rêve de gamin, c’était d’écrire l’histoire et de gagner tous les trophées”, avait-il raconté dans un documentaire de Rakuten TV “Sadio Mané: made in Senegal”.
Repéré par Metz, dans un club partenaire de Dakar, où il s’était exilé à 400 km de son village natal, il rejoint le Vieux Continent en plein hiver lorrain, début 2011.
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Trois ans plus tard, il part au RB Salzbourg, le club d’où sont sortis entre autres Naby Keita, Erling Haaland ou encore Dayot Upamecano.
En Autriche, il progresse dans tous les compartiments de son jeu, et se trouve prêt, en 2014, à tenter l’aventure de la Premier League, à Southampton pendant deux saisons, puis à Liverpool, où il devient le deuxième transfert le plus élevé de l’histoire des Reds, à l’époque, pour 37 millions de Livres (43 M EUR).
Avec Roberto Firmino, Mohamed Salah ou Virgil van Dijk, il fait partie de ces recrues des années 2015-2018 qui ont transformé le visage de Liverpool et ramené le club au sommet de la hiérarchie anglaise et européenne.
La rigueur, chez Mané, n’est pas un vain mot: sa vie tourne autour de trois pôles: le football, l’entretien de son corps pour être aussi compétitif que possible, et la prière, la religion ayant une place importante mais discrète dans sa vie.
Mais à 30 ans, après avoir offert la première Coupe d’Afrique des Nations de son histoire au Sénégal, puis un billet pour le Qatar, en transformant deux tirs au buts décisifs, Mané a eu le sentiment d’avoir besoin d’un nouveau défi. Il avait annoncé avant même la finale perdue de la Ligue des champions son intention de quitter Liverpool.
Avec AFP