Plus de cent civils ont été tués au cours des trois derniers jours dans des localités voisines dans le centre du Mali, lors d’attaques attribuées à des jihadistes, a-t-on appris lundi auprès d’élus locaux et d’un haut responsable de l’administration.
Des élus locaux et un haut responsable de l’administration ont annoncé, lundi 20 juin, que plus de cent civils ont été tués au cours des trois derniers jours dans des localités voisines dans le centre du Mali, lors d’attaques attribuées à des jihadistes.
Les tueries ont été perpétrées à Diallassagou et dans deux villages proches, Diaweli et à Dessagou, dans le centre du pays, un des principaux foyers de la violence qui ensanglante le Sahel depuis des années.
La situation sur place donnait lieu à des informations contradictoires, un élu s’exprimant sous le couvert de l’anonymat pour des raisons de sécurité rapportant que les violences se poursuivaient, un autre à Bamako, Nouhoum Togo, indiquant que l’armée régulière avait pu se rendre sur place, ce qui avait permis de dénombrer les morts.
Série de massacres
Nouhoum Togo a fait état sur les réseaux sociaux d’un nombre de victimes encore bien plus élevé.
Le Mali et le Sahel central sont confrontés depuis des mois à une succession de massacres de civils imputés aux jihadistes.
Le Mali est plongé dans une profonde crise sécuritaire, politique et humanitaire depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012. La propagation jihadiste a gagné le centre et les pays voisins, Burkina Faso et Niger. S’y ajoutent les violences intercommunautaires et crapuleuses.
Avec AFP