En n’obtenant qu’une majorité relative de sièges à l’Assemblée nationale, le camp Macron se trouve en difficulté. Plusieurs figures de la “macronie” ont été battues dans les urnes et l’actuel gouvernement est déjà promis à un remaniement.
La coalition présidentielle échoue loin de la majorité absolue à l’Assemblée nationale à l’issue du second tour des élections législatives. En n’obtenant qu’une majorité relative, le camp Macron est en difficulté et l’actuel gouvernement est déjà promis à un remaniement.
Symboles de la claque reçue, la macronie a d’ores et déjà perdu ses chefs de file à l’Assemblée et deux intimes du président Emmanuel Macron. Mais les scores interrogent aussi sur la poursuite du bail d’Elisabeth Borne à Matignon. Retrouvez ici qui des proches d’Emmanuel Macron est élu, et qui est battu.
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Christophe Castaner, battu dans les Alpes-de-Haute-Provence
Le président du groupe LREM (rebaptisé Renaissance) à l’Assemblée nationale, Christophe Castaner, a été battu au second tour des élections législatives dans les Alpes-de-Haute-Provence par Léo Walter, le candidat de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).
Léo Walter (Nupes), 50 ans, a obtenu 51,49 % des voix et Christophe Castaner, 56 ans, 48,51 %.
Député socialiste élu en 2012 dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence (et réélu en 2017 sous l’étiquette de la majorité présidentielle), l’ancien ministre de l’Intérieur, proche d’Emmanuel Macron, Christophe Castaner était candidat à un troisième mandat successif.
Je prends acte du résultat dans ma circonscription, avec une grande tristesse.
Ce mandat m’a permis d’être au service de notre territoire, que j’aime passionnément. Merci à ceux qui m’ont fait confiance.
Je souhaite le meilleur à Léo Walter et à nos Alpes-de-Haute-Provence.— Christophe Castaner (@CCastaner) June 19, 2022
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Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, battu dans le Finistère
Le président de l’Assemblée nationale sortante est battu au second tour des législatives dans la 6e circonscription du Finistère, selon les projections de deux instituts de sondages.
Battu par Mélanie Thomin, candidate socialiste investie par la coalition de gauche Nupes, Richard Ferrand “prend acte” de sa défaite.
“Je viens de prendre acte des résultats indiquant que les électrices et les électeurs de la 6e circonscription du Finistère ont choisi d’élire députée ma concurrente”, a déclaré ce proche d’Emmanuel Macron et pilier de la macronie, adressant également ses “félicitations” et “vœux de plein succès” à son adversaire.
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Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé, battue dans le Pas-de-Calais
La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, a été battue par sa rivale RN Christine Engrand dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais, a indiqué son entourage à l’AFP.
La ministre, qui devra quitter le gouvernement selon une règle tacite réaffirmée par l’Élysée, a été distanciée de 56 voix par la candidate du RN, Christine Engrand, 67 ans, directrice commerciale d’un organisme de formation.
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La Première ministre Élisabeth Borne, élue dans le Calvados
La Première ministre Élisabeth Borne a été élue dimanche avec 52,3 % des suffrages exprimés au second tour des élections législatives, devançant la candidate de la Nupes dans le Calvados. Mal élue, est-elle sur la sellette ? Personne, dans la majorité, n’imaginait son départ avant dimanche soir, tant la symbolique d’une cheffe du gouvernement débarquée à peine un mois après sa nomination semblait désastreuse auprès de l’opinion.
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Justine Benin, battue en Guadeloupe
La secrétaire d’État chargée de la mer, Justine Benin, a été battue dans la 2e circonscription de Guadeloupe, avec 41,35 % des voix, par Christian Baptiste (DVG) élu avec 58,65 % des voix, a annoncé la préfecture de Guadeloupe dans un communiqué.
Celle-ci jouait également son poste au gouvernement, la démission étant inéluctable conformément à une règle non écrite mais déjà appliquée en 2017 par Emmanuel Macron.
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Damien Abad, ministre des Solidarités, réélu dans l’Ain
Le ministre des Solidarités, dont la campagne a été perturbée par des accusations de viol, a été confortablement réélu pour son troisième mandat dans l’Ain aux élections législatives.
Dans la cinquième circonscription, l’ancien chef des députés Les Républicains obtient 57,86 % des voix sous l’étiquette divers-droite contre 42,14% à la candidate Nupes Florence Pisani.
“C’est une victoire sans appel, autour de 58 %, ce qui est encore mieux que la première fois où je me suis présenté ici”, a commenté le ministre devant la presse à Oyonnax.
Les habitants de l’Ain et du Bugey viennent de me renouveler leur confiance avec 57,86% des voix ! Un grand merci à eux : c’est la victoire du cœur, du courage, du travail et de la proximité. #legislatives2022
— Damien Abad (@damienabad) June 19, 2022
Dimanche, deux jeunes femmes, seins nus, se réclamant des Femen, ont manifesté devant la mairie d’Oyonnax en tapant sur des casseroles pour réclamer sa démission après sa mise en cause pour des violences sexuelles par des femmes de son entourage.
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Darmanin, Dussopt, Riester, Fesneau et Véran, élus
Parmi les autres ministres du gouvernement Borne, réélus : le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dans le Nord ; le ministre du Travail, Olivier Dussopt, dans l’Ardèche (58,74 selon des résultats partiels) ; Franck Riester (Commerce extérieur) ; Marc Fesneau (Agriculture) et Olivier Véran (Relations avec le Parlement).
Les habitants de Tourcoing et de la Vallée de Lys viennent de m’élire avec 57,52% des voix ! Un grand merci à eux qui récompensent ainsi notre implantation locale et notre volonté politique nationale @VincentLedoux59
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) June 19, 2022
Avec AFP