Les Français des territoires d’Outre-mer et de l’étranger ouvrent, samedi, le bal du second tour des élections législatives. Entre autres enjeux, le scrutin dira si la coalition présidentielle Ensemble ! reste devant celle de la gauche, la Nupes, si la majorité sera absolue ou relative et si la RN obtiendra un groupe.
Jour de vote dans les territoires d’Outre-mer. Les électeurs sont appelés aux urnes, samedi 18 juin, pour le second tour des élections législatives. St-Pierre-et-Miquelon a ouvert le bal à 12 h (8 h locales). Suivra à 13 h l’ouverture des bureaux de vote en Guyane, puis à 14 h ceux de Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Certains Français de l’étranger, notamment ceux de l’Amérique du Nord, vont aussi voter dès 14 h, ainsi que ceux de l’Amérique du Sud.
Dans le Pacifique, les électeurs votent dimanche, mais étant donné le décalage horaire, ils commenceront à se rendre aux urnes samedi soir : les bureaux de vote ouvriront en Polynésie et à Wallis et Futuna à 22 h, et ce sera ensuite le tour de Nouméa à 23 h (8 h locales dimanche).
Dans l’Océan indien, où le décalage horaire est moindre, les électeurs voteront bien dimanche. A 6 h à Paris ouvriront ainsi les bureaux de vote à La Réunion, suivi à 7 h par ceux de Mayotte.
Le reste des électeurs français voteront dimanche.
Plusieurs enjeux dans ce second tour des législatives
Le scrutin déterminera quelle coalition, celle de la majorité présidentielle sortante Ensemble !, ou celle de la gauche Nupes, sera en pôle position. La question est surtout de savoir si cette majorité sera absolue (289 députés) ou relative, déterminant la capacité d’Emmanuel Macron à mettre en œuvre ses réformes.
Les électeurs diront en outre si Les Républicains, qui se sont effondrés à la présidentielle, sont encore en capacité de peser à l’Assemblée nationale. Enfin, le scrutin dira aussi si le parti d’extrême droite Rassemblement national – parvenu au second tour à la présidentielle avec Marine Le Pen – obtient un groupe (soit au moins 15 députés), ce qui donne davantage de moyens et de temps de parole.
Par ailleurs, l’avenir de plusieurs ministres est en jeu à ces élections. Car en cas d’échec aux législatives, le ministre candidat devra quitter le gouvernement, comme l’a rappelé l’exécutif en amont du scrutin.
Si la Première ministre Élisabeth Borne ne semble pas menacée dans le Calvados, la ministre de la Transition écologique Amélie de Montchalin est en grand danger dans l’Essonne, tout comme le patron d’En Marche et ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, ou encore le ministre délégué à l’Europe, Clément Beaune, tous deux à Paris.
Quoi qu’il en soit, un remaniement est attendu à l’issue du scrutin, ne serait-ce que pour les postes de secrétaires d’État, qui ne sont pas encore pourvus.
Avec AFP