Au moins 50 civils sont morts dans une attaque contre le village de Seytenga, dans le nord du Burkina Faso, dans la nuit de samedi à dimanche. Des jihadistes sont pointés du doigt.
Des hommes armés ont tué, samedi 11 juin, au moins une cinquantaine de civils à Seytenga, une commune de la province rurale de Seno, dans le nord du Burkina Faso.
“Jusque là, 50 corps ont été retrouvés par l’armée. Peut-être que le bilan est plus lourd. Des parents sont revenus à Seytenga et ont peut-être emporté des corps de leurs proches”, a déclaré lundi 13 juin le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo, lors d’une conférence de presse, ajoutant que les recherches se poursuivaient.
“Des représailles aux actions de l’armée”
La localité de Seytenga avait déjà été endeuillée jeudi par une attaque jihadiste au cours de laquelle onze gendarmes avaient été tués. L’armée burkinabè avait annoncé avoir tué une quarantaine de jihadistes à la suite de cette attaque.
“Ce sont des représailles aux actions de l’armée qui ont fait des saignées”, au sein des groupes jihadistes, a estimé Lionel Bilgo. “Le pays a été frappé mais l’armée est à l’oeuvre”, a-t-il assuré.
Il s’agit de l’une des attaques jihadistes les plus meurtrières depuis la prise de pouvoir du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba dans un coup d’État fin janvier, lorsqu’il avait renversé le président Roch Marc Christian Kaboré accusé d’être inefficace contre l’insécurité.
Comme ses voisins nigérien et malien, le Burkina en particulier le nord et l’est, est la cible d’attaques jihadistes depuis 2015 perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,9 million de déplacés. Le nouvel homme fort du pays, Henri Sandaogo Damiba a fait de la question sécuritaire sa “priorité”.
Avec AFP