Des effets personnels appartenants au journaliste britannique et à l’expert brésilien portés disparus depuis une semaine ont été retrouvés dans une zone reculée de l’Amazonie, a annoncé dimanche la police brésilienne.
Les recherches se poursuivent après la disparition du journaliste britannique Dom Phillips et de l’indigéniste brésilien Bruno Pereira, il y a une semaine dans une zone reculée de l’Amazonie. Les autorités brésiliennes ont trouvé des effets personnels leur appartenant, a annoncé dimanche 12 juin la police brésilienne.
Il s’agit d'”une carte de santé, un pantalon noir, une sandale noire et une paire de bottes appartenant à Bruno Pereira, et une paire de bottes et un sac à dos appartenant à Dom Phillips et contenant des vêtements personnels”, a précisé la police fédérale de l’État d’Amazonas (nord-ouest du Brésil) dans un communiqué.
Auparavant, les pompiers de l’Amazonas avaient informé la presse locale de la découverte d’objets personnels pouvant appartenir aux disparus, retrouvés “près de la maison” d’Amarildo Costa de Oliveira. Cet homme de 41 ans, qualifié de “suspect”, a été placé en détention. Et jeudi, la police avait relevé au même endroit des traces de sang.
Des recherches “minutieuses” entreprises
Le gouvernement a été critiqué par les proches des disparus et les groupes indigènes, et même par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, pour son retard dans le déploiement des recherches.
Le président Jair Bolsonaro, qui avait qualifié l’expédition des deux hommes d'”aventure déconseillée”, a répondu vendredi lors du Sommet des Amériques, à Los Angeles, que les forces armées et la police menaient une “recherche inlassable” depuis le premier jour.
La police a répété, dimanche, que les équipes de recherche, au septième jour de travail, ont parcouru environ 25 kilomètres et se sont livrés à des “recherches minutieuses à travers la jungle, les routes de la région et la végétation inondée” notamment dans la zone où a été retrouvé un bateau qui appartiendrait au suspect.
Dom Phillips, 57 ans, collaborateur du journal britannique The Guardian, et Bruno Pereira, 41 ans, expert auprès de l’agence gouvernementale brésilienne pour les affaires indigènes (Funai), voyageaient ensemble en bateau à travers la région de la vallée de Javarí, une région reculée à l’extrême ouest de l’Amazonas, réalisant des interviews pour un livre sur la conservation de l’environnement.
Selon des militants indigènes locaux, Bruno Pereira était fréquemment menacé pour son combat contre l’empiètement sur les terres indigènes.
Les deux hommes ont été vus pour la dernière fois le 5 juin, dans la localité de Sao Gabriel, non loin de leur destination, la ville d’Atalaia do Norte.
Avec AFP