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L'HexaTrek, un périple de 3 034 kilomètres pour découvrir la France à pied

Profitant de l’été, les promeneurs se lancent à la découverte du tout nouveau HexaTrek. Reliant les Vosges du Nord aux Pyrénées, en passant par les Cévennes, le Jura ou encore les Alpes, cette trace de randonnée s’inspire de la Pacific Crest Trail aux États-Unis. Une influence revendiquée par son créateur, Kevin Grisny.

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Une randonnée, reliant les Vosges, le Jura, les Alpes, les Cévennes et les Pyrénées, au sein d’une trace unique de 3 034 kilomètres de long et 136 000 mètres de dénivelé positif, que l’on parcourt entre trois et cinq mois. Ces chiffres fous appartiennent à l’HexaTrek, un itinéraire de folie douce qui ambitionne de se faire une place dans le cœur des randonneurs. 

Derrière le projet, il y a Kevin Ginisty, 32 ans. Ce Savoyard est un baroudeur chevronné. Il a notamment parcouru à pied le continent américain, de la Patagonie argentine jusqu’au Canada. Dans la dernière partie de son voyage, alors qu’il arpentait la mythique Pacific Crest Trail (PCT), un sentier de 4 400 km traversant l’ouest des États-Unis, une idée a germé dans sa tête : créer un sentier semblable en France. 

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“J’ai rencontré des Européens qui traversaient l’Atlantique pour faire la PCT. Je me suis demandé s’il y avait un itinéraire similaire à travers l’Europe”, explique Kevin Ginisty. 

Six mois pour élaborer le tracé

Le Savoyard se plonge alors pendant six mois dans les logiciels de cartographie, brassant toutes les données disponibles pour mettre sur pied le parcours. Avec une obsession : laisser au maximum la possibilité au randonneur de bivouaquer, c’est-dire, de camper en plein.”

Le tracé de l'Hexatrek
Le tracé de l’Hexatrek © Hexatrek

“C’est vraiment ce qui a guidé le tracé. En France, le bivouac est autorisé partout où il n’est pas interdit. En combinant cela avec la carte topographique et la carte de la densité de la population française, je me suis retrouvé avec cette ligne, qui part des Vosges du Nord et va jusqu’aux Pyrénées, à Hendaye. On reste à 1 213 mètres d’altitude en moyenne et 71 % du parcours est bivouacable”, détaille Kevin Ginisty. “On n’a pas pris un bulldozer pour créer les sentiers. Ils étaient déjà là. J’ai simplement connecté 47 GR (chemins de grande randonnée, ndlr). On est le pays au monde avec le plus de sentiers de randonnée.” 

Une application en guise de compagne de voyage 

Kevin Ginisty voit encore plus grand. Il veut également créer un équivalent de l’application Guthook, qui l’avait épaulé sur le Pacific Crest Trail. Il imagine ainsi une application indiquant chacune des étapes, les zones de bivouac, les points d’intérêt ou encore les endroits propices à un ravitaillement en eau ou en nourriture. 

Mais développer une application coûte cher. Pour mener à bien ce projet annexe, il décide de faire appel au financement participatif. Le succès est au rendez-vous : en un mois et demi, le projet lève 52 484 euros, soit 874 % des fonds nécessaires.

“J’ai fait cette campagne en pensant qu’il y aurait dix fous comme moi qui voudraient se lancer dans une traversée de la France et, finalement, près d’un millier de personnes ont participé. Je ne m’y attendais pas du tout.” 

Parmi les contreparties offertes, un accès gratuit à vie à l’application, mais aussi, la possibilité de participer à la “marche des pionniers” à ses côtés, destinée à implanter sur le sentier des panneaux de signalisation. Il s’élancera pour celle-ci le 15 juin, depuis Hendaye, dans les Pyrénées. Le 5 mai, une soixantaine de personnes sont parties depuis les Vosges du Nord et ont commencé à poser des panneaux, en sens inverse. 

“C’est une signalétique légère avec un panneau tous les cinq kilomètres. L’idée, c’est de ne pas surcharger visuellement les sentiers. Pour cela, il nous faut les autorisations locales locales. On les a déjà pour 1 800 kilomètres de parcours”, se félicite-t-il. 

Un défi davantage mental que physique”

Trois cent cinquante personnes veulent tenter l’HexaTrek dès cet été. Plusieurs centaines d’autres en feront au moins une section. De son côté, l’ultratraileur Yves-Loup Fanton s’est mis dans la tête de parcourir la distance en 50 jours… en courant. 

“Ces participants serviront de testeurs en faisant des retours concernant l’application, afin d’y apporter des modifications​”, note Kevin Ginisty, qui veut tout de même rassurer : “Ce n’est ni de l’alpinisme, ni de la via ferrata. C’est vraiment de la randonnée. Le défi est davantage mental que physique.” 

En fonction de leur vitesse, les randonneurs tentant l’aventure complète mettront entre trois et cinq mois pour accomplir leur périple. Mieux vaut donc ne pas partir trop tard dans l’année : la fenêtre risque de se refermer pour les participants avec la neige qui pourrait s’inviter sur le tracé. Une caractéristique qui rapproche encore l’HexaTrek de son grand frère du Pacific Crest Trail. Avec l’espoir qu’à l’instar du PCT, l’HexaTrek devienne un grand rendez-vous annuel et un pèlerinage qu’un randonneur doit faire au moins une fois dans sa vie.

Vous pouvez suivre la “marche des pionniers” ici

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