La crise migratoire, la montée des nationalismes et la pandémie de Covid-19 ont remis les frontières au cœur de l’actualité. Si celles-ci n’avaient pas disparu, la mondialisation des économies, l’essor des transports et les nouvelles mobilités avaient largement contribué à les faire oublier, du moins dans de nombreuses régions. France 24 consacre une série documentaire aux frontières dont l’évolution raconte notre époque. C’est le cas de celle qui sépare l’Irak et l’Arabie saoudite, deux pays qui avaient rompu leurs relations diplomatiques après l’invasion du Koweït en 1990. Lucile Wassermann s’est rendue au poste-frontière d’Arar, qui reprend vie au milieu du désert.
Après l’invasion du Koweït par Saddam Hussein en 1990, l’Arabie saoudite avait fermé sa frontière et coupé toute relation avec l’Irak. Ce n’est que 30 ans plus tard, le 18 novembre 2020, que le poste d’Arar s’est à nouveau entrouvert. C’est actuellement le seul point de passage sur les 800 kilomètres de frontière entre les deux pays. Une soixantaine de camions s’y rend tous les jours.
Mais impossible pour eux de traverser. Les camions en provenance des deux pays sont parqués dans une cour grillagée. Les marchandises y sont échangées puis les chauffeurs repartent, chacun de son côté. À ce jour, les hommes n’ont toujours pas le droit de passer ; seules les cargaisons passent la frontière.
Même si elle est encore imparfaite, et parfois frustrante, l’ouverture du poste-frontière d’Arar marque le début d’une nouvelle ère dans les relations entre l’Irak et l’Arabie saoudite. Pour les populations transfrontalières, elle est synonyme de nouveaux espoirs : Bagdad et Riyad parlent aujourd’hui d’ouvrir deux points de passage supplémentaires.
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