L’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, définitivement acquitté de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale, a reçu son passeport ivoirien le 30 mai. Charles Blé Goudé affirme que c’est le président Alassane Ouattara lui-même qui s’est chargé de le lui octroyer, en dépêchant son chef de cabinet. Il ajoute avoir été en contact avec la présidence afin d’organiser son retour au pays de façon “concertée”. Charles Blé Goudé nie tout accord avec Alassane Ouattara conditionnant son retour, mais il n’exclut pas la possibilité de travailler avec le président ivoirien.
L’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo a été acquitté au printemps 2021 par la Cour pénale internationale des crimes contre l’humanité dont il était accusé. Après plus d’une dizaine d’années passées à l’étranger, Charles Blé Goudé affirme dans un entretien à France 24 que c’est le président Alassane Ouattara en personne qui s’est chargé de le lui octroyer, en dépêchant son chef de cabinet. Il ajoute avoir été en contact avec la présidence afin d’organiser son retour au pays de façon “concertée” et se dit confiant que la peine de 20 ans de prison à son encontre prononcée en Côte d’Ivoire fin 2019 ne sera pas appliquée.
S’il nie tout accord avec Alassane Ouattara conditionnant son retour, Charles Blé Goudé n’exclut pas de travailler avec l’actuel président de la Côte d’Ivoire, tout en précisant qu’il restera un opposant. Il explique que son mentor Laurent Gbagbo ne lui a pas proposé de devenir membre du parti qu’il a lancé en octobre après son retour au pays. Tout en notant que leurs rapports personnels sont bons – ils se sont parlé après l’obtention de son passeport –, il fustige l’entourage de l’ancien président, qu’il accuse de chercher à créer des tensions entre eux. Il se dit cependant ouvert à une alliance avec Simone Gbagbo, qui s’apprête à lancer sa propre formation politique.
Charles Blé Goudé se prononce en faveur de la limitation à 75 ans de l’âge pour être candidat à la présidence et de celle des mandats présidentiels. Il dit vouloir être président mais refuse de préciser s’il sera candidat dès la prochaine élection prévue en 2025, demandant du temps pour retrouver son pays et les siens après 11 ans d’exil.