L’ONU a annoncé, vendredi, la mort de deux Casques bleus au Mali après que leur véhicule a heurté un engin explosif, dans le centre du pays, selon un porte-parole de l’organisation.
Deux Casques bleus de la Minusma sont morts et deux autres ont été blessés dans le centre du Mali, a indiqué le porte-parole de la mission Olivier Salgado sur les réseaux sociaux, vendredi 3 juin. Il a en outre précisé que leur véhicule a heurté un engin explosif improvisé. Il s’agit du sixième incident impliquant un convoi de Casques bleus depuis le 22 mai.
Les soldats faisaient partie du contingent égyptien de la Minusma, a indiqué un responsable sécuritaire. L’explosion est survenue près de Douentza, dans le centre du pays, sur l’axe conduisant à Tombouctou.
Ce sont les deuxième et troisième Casques bleus tués en trois jours. Un soldat jordanien a succombé à une attaque à l’arme légère et au lance-roquettes contre le convoi dans lequel il se trouvait mercredi à Kidal.
La mission la plus meurtrière au monde
Avec plus de 12 000 soldats déployés dans ce pays plongé dans la tourmente depuis le déclenchement d’insurrections jihadiste et indépendantiste en 2012, la Minusma est la mission de l’ONU la plus meurtrière au monde. Depuis sa création en 2013, 174 de ses Casques bleus ont trouvé la mort dans des actes hostiles.
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Les engins explosifs improvisés (EEI) sont une arme de prédilection des jihadistes contre la Minusma ainsi que les forces maliennes. Ils tuent aussi de nombreux civils.
Sept Casques bleus togolais dans un convoi logistique avaient été tués par l’explosion d’un tel engin en décembre 2021 entre Douentza et Sévaré. Vendredi, les Casques bleus se trouvaient dans une escorte d’une douzaine de véhicules onusiens qui accompagnaient un convoi de camions civils transportant du carburant, a précisé Olivier Salgado .
De tels convois peuvent s’étirer sur des kilomètres. Une mine a explosé au passage du convoi, a rapporté Olivier Salgado. De telles mines peuvent sauter au contact d’une roue ou être actionnées à distance.
Le centre du Mali est l’un des principaux foyers des violences qui ensanglantent le Sahel. Parties du nord, ces violences se sont étendues au centre ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et combattants et des centaines de milliers de déplacés.
Deux rapports rendus publics cette semaine, l’un du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, l’autre de la division des droits de l’Homme de la Minusma, s’alarment d’une intensification des violences dans le centre ainsi que le nord.
Avec AFP