Le groupe État islamique (EI) a revendiqué dimanche un attentat à la bombe contre un bus transportant des passagers, dans lequel une femme a été tuée dans la capitale afghane. Il s’agit du deuxième attentat dans la capitale en un court laps de temps après une attaque contre une mosquée vendredi.
Une bombe a explosé, samedi 30 avril, dans un minibus à Kaboul, la capitale afghane, faisant un mort et trois blessés, ont annoncé les autorités, qui redoutent un regain de violence à l’occasion de l’Aïd al-Fitr, la fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan.
Le groupe État islamique (EI) a revendiqué l’attentat dans un message publié samedi sur un compte Telegram servant à diffuser sa propagande.
“Une femme a été tuée (samedi) et trois autres personnes ont été blessées”, a déclaré à Reuters Khalid Zadran, porte-parole du commandant de Kaboul.
Il s’agit du deuxième attentat à la bombe en deux jours dans la capitale afghane après celui qui a tué une cinquantaine de personnes vendredi dans une mosquée.
Un témoin de l’explosion, Ali Maisam, 19 ans, qui se tenait devant une boulangerie proche, a dit avoir vu plusieurs corps. “J’ai vu des gens sortir du minibus le visage brûlé et ensanglanté. (…) J’ai vu qu’on enlevait quatre corps, j’ai vu une femme parmi les victimes”, a-t-il dit.
“Nous assurerons la sécurité lors de l’Aïd al-Fitr”
Les autorités talibanes ont annoncé samedi que l’Aïd al-Fitr serait célébrée demain. Elles ont également tenté d’apaiser les craintes de la population concernant la sécurité avant la fête. “Nous assurons à nos compatriotes que nous assurerons la sécurité lors de l’Aïd al-Fitr”, a déclaré le porte-parole du ministère afghan des Affaires étrangères, Abdoul Nafi Takor.
L’EI a revendiqué plusieurs attentats à la bombe ces dernières semaines, en particulier ceux visant les communautés minoritaires chiites et soufies de l’Afghanistan, qui compte une majorité sunnite.
Les responsables des Taliban insistent sur le fait que leurs forces ont vaincu l’EI, mais les analystes affirment que ce groupe djihadiste reste un problème de sécurité majeur au sein du pays.
Avec AFP et Reuters