L’Angleterre a remporté pour la quatrième année de suite le tournoi des Six Nations féminin en battant la France, pourtant devant son public de Bayonne, 24 à 12 lors de la 5e et dernière journée, samedi.
Face à l’Angleterre, première nation mondiale, l’équipe de France féminine de rugby, trop juste, a perdu, samedi 30 avril, la “finale” du tournoi des Six Nations (24-12), au stade Jean-Dauger de Bayonne, échouant dans sa quête d’un premier Grand Chelem depuis 2018.
Les Anglaises ont été supérieures dans les mauls, ce qui leur a permis d’inscrire trois essais. Du côté des Bleues, l’essai de Marine Ménager, en tout début de rencontre, et celui d’Annaëlle Deshayes, à un quart d’heure du terme, n’auront pas suffi à masquer leur manque de discipline.
13e Tournoi remporté en vingt ans pour les Anglaises
Les “Red Roses” ont remporté leur 13e titre depuis le passage du Tournoi à six équipes en 2002, et leur 11e Grand Chelem.
Les Françaises, à égalité de points avec les Anglaises avant cette journée, terminent à la 2e place avec 20 points, devant les Galloises qui conservent la 3e place (11 points), malgré leur défaite à domicile face à l’Italie (10-8).
Les deux équipes, qui disputaient leur 50e “crunch”, ont à présent rendez-vous en phases de poules du Mondial en Nouvelle-Zélande, qui se tiendront du 8 octobre au 12 novembre 2022.
Versées dans la même poule, Anglaises et Françaises se retrouveront en effet au Northland Events Centre à Whangarei le 15 octobre prochain.
Il faudra alors aux filles d’Annick Hayraud trouver des solutions plus rapidement pour espérer rivaliser avec les Anglaises.
Pilonnage en règle
Les Bleues ont bien entamé le match, mettant d’entrée sous pression leurs adversaires grâce à leur jeu au pied, et marquant le premier essai du match à la suite d’une mêlée, leur gros point fort depuis le début du Tournoi.
Mais le pack d’avants anglais a montré qu’il était lui aussi de tout première ordre, leur arme favorite étant le maul.
C’est donc logiquement à la suite d’un ballon porté que les “Red Roses” ont répliqué, et par trois fois en quinze minutes.
Avec à chaque fois le même schéma : pénalité concédée par les Françaises, touche anglaise, maul et essai. Un pilonnage en règle pour un bilan total de onze essais marqués de la sorte.
Le premier est inscrit par la pilier Sarah Bern (11e), le deuxième par la deuxième ligne Abbie Ward (17e) et enfin le troisième à nouveau par Bern (27e).
Trois essais transformés sans problème par la centre Emily Scarratt, désignée capitaine des Anglaises en l’absence de Sara Hunter, blessée.
Les Françaises, touchées au moral mais pas coulées, ont enchaîné par un gros temps fort jusqu’à la mi-temps, qui les a vues squatter le camp anglais, alternant les phases de jeu et dépensant beaucoup d’énergie pour tenter de marquer avant la pause.
Par trois fois, les Anglaises sont pénalisées à leur tour par l’arbitre écossaise Hollie Davidson. Mais en vain, les Françaises n’arrivent pas à en profiter de ces touches, par manque de précision dans la finition, la dernière passe (21-7 à la mi-temps).
Avec le soleil de retour, la deuxième période a vu les Bleues, en infériorité numérique après le carton jaune de Maëlle Filopon, concrétiser leur domination territoriale, avec un essai signé Annaëlle Deshayes (67e). Mais trop tard pour inverser le cours du jeu.
Frustrant certes, mais les Anglaises étaient meilleures : rendez-vous pris à l’automne en Nouvelle-Zélande.
Avec AFP et Reuters