Deux minibus transportant des fidèles chiites ont été visés par des attentats à la bombe, jeudi à Mazar-i-Sharif, dans le nord de l’Afghanistan. Le groupe État islamique a revendiqué ces attaques qui ont fait au moins neuf morts.
Le groupe État islamique (EI) a revendiqué les deux attentats à la bombe contre deux minibus qui ont fait au moins neuf morts jeudi 28 avril à Mazar-i-Sharif, une semaine après un attentat meurtrier contre une mosquée chiite de cette ville du nord de l’Afghanistan.
“Les cibles semblent être des passagers chiites”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police provinciale de Balkh, Asif Waziri, ajoutant que 13 personnes avaient été blessées dans les explosions.
Les deux explosions se sont produites à quelques minutes d’intervalle dans des quartiers différents de la ville, alors que les travailleurs rentraient chez eux pour rompre le jeûne du ramadan, a déclaré Asif Waziri. “Les ennemis de l’Afghanistan créent des tensions et des divisions au sein de notre peuple”, a-t-il ajouté.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient l’un des minibus en flammes, tandis que des talibans dégageaient des victimes de l’autre véhicule pour les transporter vers des hôpitaux.
Ces explosions sont survenues une semaine après un attentat à la bombe dans une mosquée chiite de Mazar-i-Sharif, qui a tué au moins 12 fidèles et en a blessé 58.
Arrestations
Depuis que les talibans ont pris le contrôle de l’Afghanistan en août après y avoir renversé les autorités soutenues par les États-Unis, le nombre d’attentats à la bombe a diminué mais les jihadistes et l’EI ont poursuivi leurs attaques contre des cibles qu’ils jugent hérétiques.
Les Afghans chiites, issus pour la plupart de la communauté hazara qui constitue entre 10 et 20 % des 38 millions d’habitants de l’Afghanistan, sont depuis longtemps la cible de l’EI.
Le porte-parole du gouvernement afghan, Zabihullah Mujahid, a déclaré jeudi à l’AFP que plusieurs arrestations avaient été réalisées en lien avec les récentes attaques. “Ces attaques visaient des endroits qui n’étaient pas suffisamment sécurisés, comme des mosquées et une école, mais maintenant nous avons renforcé la sécurité dans de tels endroits”, a-t-il ajouté.
Avec AFP