Selon l’OMS, le risque d’une transmission régionale et internationale du virus Ebola n’est pas exclu car la ville congolaise de Mbandaka, où sévit une nouvelle épidémie, dispose de connexions fluviales, terrestres et aériennes avec plusieurs pays africains.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué jeudi 28 avril ne pas exclure un risque de transmission régionale et internationale du virus Ebola à la suite d’une nouvelle épidémie de cette fièvre hémoragique à Mbandaka, en République démocratique du Congo (RD Congo).
La résurgence du virus dans cette ville du nord-ouest du pays a fait deux morts depuis le 21 avril. À la date du 27 avril, “267 contacts ont été identifiés”, selon l’OMS qui juge, à ce stade, “difficile d’évaluer l’étendue de l’épidémie”.
“Le risque de propagation régionale et internationale de cette épidémie n’est pas exclu car la ville de Mbandaka borde le fleuve Congo et dispose de connexions fluviales et terrestres avec la capitale Kinshasa, la République du Congo, la République centrafricaine et l’Angola”, indique l’OMS dans un communiqué.
En outre, ajoute l’OMS, Mbandaka dispose de liaisons aériennes avec la province du Sud-Ubangi, qui borde la Centrafrique et la République du Congo, et avec Kinshasa.
Pas de restriction aux voyages
Mais l’OMS qualifie pour l’instant de “modéré” le risque au niveau régional et de “faible” sur le plan international. L’agence onusienne ne recommande aucune restriction aux voyages et au commerce à destination de la RD Congo.
Le risque de propagation en RD Congo est jugé “élevé” en raison de la présence de réservoirs animaux et d’hôtes intermédiaires, de la fréquence élevée des épidémies d’Ebola dans le pays, de facteurs environnementaux et d’un système de santé affaibli par des épidémies en cours de choléra, rougeole et Covid-19, entre autres.
Il s’agit de la 14e épidémie d’Ebola en RD Congo depuis 1976.
Selon l’organisation, 200 doses de vaccin ont été expédiées à Mbandaka. La vaccination a commencé le 27 avril. D’autres doses seront expédiées en fonction des besoins.
Identifié pour la première fois en 1976 en RD Congo (ex-Zaïre), le virus Ebola se transmet à l’homme par des animaux infectés. La transmission humaine se fait par les liquides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements, diarrhées.
Avec AFP