Au moins neuf personnes ont été tuées, dont cinq soldats syriens, par des frappes israéliennes nocturnes près de la capitale Damas, a indiqué mercredi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Neuf combattants, parmi lesquels cinq soldats syriens, ont péri dans des frappes nocturnes israéliennes près de la capitale Damas, les plus meurtrières cette année, a annoncé mercredi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Selon cette ONG, Israël a visé notamment un dépôt de munitions et plusieurs positions militaires liées à l’Iran, qui aide militairement le régime syrien de Bachar al-Assad. Ennemi juré de l’Iran, l’État hébreu ne veut pas voir Téhéran étendre son influence en Syrie.
Des membres de milices pro-iraniennes tués
Rami Abdel Rahman, qui dirige l’OSDH, a précisé que les quatre autres tués étaient des membres de milices pro-iraniennes. La nationalité de ces victimes n’a pas pu être vérifiée dans l’immédiat.
De plus, huit personnes ont été blessées après ces frappes sur cinq sites différents, a ajouté l’OSDH, organisation basée au Royaume-Uni et disposant d’un large réseau de sources à travers la Syrie.
Une source militaire syrienne a confirmé à l’agence de presse officielle Sana la mort de quatre des cinq soldats.
“L’ennemi israélien a mené une agression aérienne à l’aube en tirant plusieurs missiles depuis Tibériade visant plusieurs positions aux alentours de Damas”, a indiqué la source militaire.
“Notre défense anti-aérienne a intercepté plusieurs missiles et l’enquête a indiqué que quatre soldats avaient été tués”, a précisé la source à Sana.
Ces frappes font suite à une attaque israélienne similaire le 14 avril près de la capitale, qui n’avait pas fait de victimes, selon Sana.
Une trentaine de frappes en 2021
L’État hébreu commente rarement chacune de ses frappes contre la Syrie mais reconnaît en avoir organisé des centaines depuis 2011, ciblant des positions de l’armée syrienne, des forces iraniennes et du Hezbollah libanais pro-iranien.
Début mars, une frappe israélienne dans la banlieue de Damas avait tué deux officiers des Gardiens de la révolution, armée idéologique de la République islamique d’Iran.
L’OSDH estime qu’en 2021, une trentaine de frappes israéliennes ont tué 125 combattants des forces gouvernementales et cinq civils.
Avec AFP