Devant le tollé suscité par la décision d’exclure les joueurs russes et biélorusses de Wimbledon, l’organisation du prestigieux tournoi de tennis a rejeté la faute sur le gouvernement britannique.
Wimbledon n’avait “aucune (autre) option” que de bannir les joueurs russes et biélorusses de la prochaine édition qui se déroulera en juin et juillet, ont déclaré les organisateurs, mardi 26 avril, au All England Club, où a lieu le tournoi du Grand Chelem londonien.
Pour participer au tournoi, les joueurs russes et biélorusses auraient dû remplir “une déclaration écrite” contre l’invasion en Ukraine, une situation qui aurait pu faire courir un risque “aux joueurs et à leur famille”, a justifié le président du All England Club, Ian Hewitt, précisant qu’il s’agissait d’une condition posée par le gouvernement britannique.
Dans ces conditions, “nous croyons que nous avons pris la décision la plus responsable possible et qu’il n’y avait aucune (autre) option”, a-t-il indiqué, une semaine après l’annonce de cette exclusion en raison de la guerre en Ukraine.
Le numéro 2 mondial exclu
Cette décision concerne des joueurs vedettes comme Daniil Medvedev, n°2 mondial et finaliste du dernier tournoi du Grand Chelem en janvier en Australie, Andrey Rublev (8e), Aryna Sabalenka (4e et demi-finaliste l’an dernier), Anastasia Pavlyuchenkova (15e) ou encore Viktoria Azarenka (ex-n°1, aujourd’hui 18e).
“Nous risquions aussi que leur succès ou participation” soient utilisés par la propagande russe, “ce que nous n’aurions pas accepté”, a poursuivi Ian Hewitt, qui a précisé que “toutes les options possibles” avaient été examinées en détail.
Cette éviction a été vivement critiquée par l’ATP et la WTA, qui gèrent les circuits professionnels masculin et féminin, et par de nombreux joueurs. Novak Djokovic l’a qualifiée de “folle” et Rublev de “totalement discriminatoire”.
Les quatre tournois du Grand Chelem, Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon et US Open, sont indépendants des circuits masculin et féminin, où Russes et Biélorusses sont toujours autorisés à participer aux tournois, sous bannière neutre.
Les sélections nationales, en revanche, ont été bannies de la Coupe Davis et la BJK Cup.
Avec AFP