La junte militaire au pouvoir en Birmanie a annoncé qu’elle allait libérer, dimanche, plus de 1 600 prisonniers pour marquer la nouvelle année bouddhiste. Aucun prisonnier politique ne figure parmi les libérés.
Quelque 1 619 prisonniers, dont 32 de nationalité étrangère, ont été “amnistiés” et libérés pour marquer la nouvelle année bouddhiste, a indiqué la télévision d’État en Birmanie, dimanche 17 avril, sans préciser s’il s’agissait uniquement de prisonniers de droit commun ou bien aussi de prisonniers politiques.
Devant la prison d’Insein à Rangoun, plus d’une centaine de personnes étaient rassemblées, espérant voir libéré un de leur proche prisonnier politique, parfois simple participant aux manifestations anti-junte.
Cependant, l’un des hommes libérés a déclaré qu’aucun “prisonnier politique ou manifestant ne fait partie de ceux qui sont libérés aujourd’hui”. Et les familles déçues se sont peu à peu dispersées.
La Birmanie connaît de fortes tensions depuis que l’armée a chassé du pouvoir, en février 2021, le gouvernement d’Aung San Suu Kyi. Le coup d’État militaire a déclenché des manifestations massives et une vague d’intense répression.
Le pays du sud-est de l’Asie amnistie traditionnellement des milliers de prisonniers à l’occasion de la nouvelle année bouddhiste. En 2021, 23 000 prisonniers avaient été libérés. Cet événement a donné lieu, les années précédentes, à de grandes fêtes. Cette année, elles n’ont pas eu lieu, alors que la répression sévit toujours.
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Avec AFP