Alors que La France insoumise a proposé vendredi aux écologistes et aux communistes de former une coalition pour les législatives, mais en excluant le Parti socialiste, Olivier Faure assure qu’il est prêt à engager un dialogue dans un entretien publié par Libération.
Le Parti socialiste (PS) et le Parti communiste font un pas vers Jean-Luc Mélenchon pour les élections législatives. Alors que les Insoumis ont proposé vendredi aux écologistes et aux communistes de former une coalition pour les législatives des 12 et 19 juin, mais en excluant le Parti socialiste, Olivier Faure assure que “(sa) main est tendue”, dans un entretien au journal Libération publié samedi 16 avril.
“Je suis prêt à engager un dialogue à la condition que ce ne soit pas la mise en scène d’un poker menteur”, explique le Premier secrétaire, qui au soir du premier tour, avait déjà appelé à “un pacte pour la justice sociale et écologique”.
Il reconnaît que “la campagne présidentielle a laissé des traces” entre les deux camps. Mais “à moins d’accepter l’idée que la gauche n’ait qu’une vocation minoritaire, il n’est pas possible de refuser la discussion avec la formation de gauche qui dispose du plus fort maillage territorial”, c’est à dire le PS.
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S’accorder sur des candidats uniques
Il pose déjà quelques principes pour un accord : “D’abord, viser des candidats uniques partout où la menace de l’extrême droite existe. Ensuite, éviter les duels fratricides chaque fois qu’il y a un sortant de gauche ou écologiste”.
“Enfin, s’accorder le plus souvent possible sur le ou la candidate qui a le plus de chances de l’emporter face aux droites, en prenant en compte les résultats des derniers scrutins, de la dynamique propre à la présidentielle et des implantations territoriales”, poursuit-il.
Mais alors que les insoumis veulent construire une coalition sur la base de leur programme, Olivier Faure estime que “le rassemblement ne sera jamais la caporalisation. Les désaccords existent. (…) On doit se rassembler sur nos combats communs tout en respectant des histoires et des projets différents”.
Il rappelle que PS et LFI se sont “battus ensemble à l’Assemblée” sur de nombreux projets. “Ces combats justifient le rassemblement même si nous ne serons jamais des clones. Je respecte les insoumis mais je ne suis pas insoumis. Personne ne passera sous une toise”, prévient-il.
“Toutes les forces de gauche doivent agir ensemble”
De son côté, le parti communiste se dit “prêt à discuter” avec LFI pour les législatives, estimant, dans un courrier rendu public samedi, que “toutes les forces de gauche doivent agir ensemble”, “dans le respect de leurs résultats aux échéances électorales et de leurs spécificités”.
“Nous sommes prêts à discuter de vos propositions et nous en avons également à vous soumettre, en visant une base d’accord partagé sur l’ensemble des questions”, écrit le comité exécutif national du PCF.
Pour les communistes, “toutes les forces de gauche font face à une responsabilité historique et doivent agir ensemble : en se rassemblant, dans le respect de leurs résultats aux échéances électorales et de leurs spécificités, elles peuvent battre la droite de Macron, l’extrême droite et faire élire le plus grand nombre possible de députés de gauche en visant l’obtention d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale”.
Avec AFP