L’équipe de France féminine de football a peiné mais gagné mardi contre la Slovénie (1-0). Un huitième succès en autant de rencontres qui lui permet de décrocher son ticket pour le Mondial-2023 en Australie et en Nouvelle-Zélande.
À trois mois de l’Euro, l’équipe de France féminine de football a déjà une bonne nouvelle. Elle est déjà qualifiée pour le Mondial-2023 grâce à sa courte victoire mardi 12 avril face à la Slovénie.
Devant quelque 10 000 spectateurs au Mans, les joueuses de Corinne Diacre ont décroché un huitième succès en autant de rencontres dans ce parcours qualificatif, se dégageant la route pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande avant même les deux derniers rendez-vous de septembre.
La France, en tête du groupe I avec 8 points d’avance sur le pays de Galles, s’envolera pour l’Océanie en juillet 2023 pour disputer la cinquième phase finale de son histoire en Coupe du monde, la quatrième consécutive, où elle tâchera de faire mieux qu’en 2011 (quatrième), 2015 et 2019 (quarts de finale).
La France a dû batailler
Mardi, les Françaises ont pourtant longtemps peiné avant de faire plier la 47e nation au classement Fifa, offrant deux visages diamétralement opposés d’une période à l’autre : imprécis et parfois tendre avant la pause, volontaire et dangereux après.
Les doutes nés avant la mi-temps se sont d’ailleurs envolés dès le retour des vestiaires, avec un but inscrit après deux minutes seulement par Delphine Cascarino (48e).
Relâchées, les Bleues ont alors appuyé sur le champignon et mis le feu à la défense slovène, sauvée par un poteau sur une tête de Renard (53e) puis fébrile à chaque incursion tricolore, comme sur cette tentative à l’arraché de Marie-Antoinette Katoto (58e) bien servie par Sandy Baltimore.
Cette dernière faisait partie des heureuses élues propulsées au coup d’envoi par Diacre qui, contrairement aux attentes, avait opté pour une équipe composée pour moitié de remplaçantes habituelles.
Matéo a marqué des points
L’ailière parisienne a allumé plusieurs mèches, avec des accélérations soudaines et des plusieurs frappes au but, sans trouver la faille ni être toujours très juste. Mais c’est elle qui fait le décalage pour Clara Matéo, passeuse décisive sur l’ouverture du score.
L’attaquante du Paris FC, elle aussi, fait partie des gagnantes de la soirée. Elle a profité d’une nouvelle occasion offerte pour se montrer, affichant de la disponibilité, du volume de jeu et de l’engagement. Matéo jouait gros sur ce stage alors que la liste pour l’Euro est attendue fin mai, mais elle n’était pas la seule.
Un cran en dessous d’elle, la milieu défensive Ella Palis avait la pression de celle qui doit gagner sa place pour le Championnat d’Europe. C’est “le moment” de “revoir” la Bordelaise de 23 ans, avait expliqué Diacre en la convoquant aux dépens de Kheira Hamraoui.
La doublure de Charlotte Bilbault a saisi l’opportunité et rendu une copie propre, pour sa 2e titularisation un an après la première, ce qui lui donne le droit d’espérer voir l’Angleterre cet été.
À trois mois de leur entrée en lice, le 10 juillet contre l’Italie, les Bleues savent cependant qu’il leur faudra élever encore le niveau pour espérer décrocher un premier titre international.
La première période pourra leur servir de rappel utile. Pauline Peyraud-Magnin s’est employée sur un lob (8e), a plongé dans les pieds d’une adversaire menaçante (43e, 90e+1) et été sauvée par un hors jeu après avoir mal repoussé un ballon aérien (9e).
Il reste du travail pour les Bleues dont la série de 12 victoires d’affilée, inédite depuis le record de 17 succès consécutifs réalisé entre août 2011 et juillet 2012, peut agir en trompe-l’œil.
Avec AFP