Au moins deux personnes ont été tuées et huit autres blessées jeudi lors d’une fusillade à Tel Aviv, une nouvelle attaque de ce type en moins d’un mois en Israël. Des témoins sur place ont entendu des coups de feu et vu des scènes de chaos dans le centre de la ville où la police israélienne a indiqué être déployée.
Une nouvelle attaque armée a fait au moins deux morts et de nombreux blessés, jeudi 7 avril dans la soirée, dans le centre de la métropole israélienne Tel-Aviv, où des témoins ont fait état de scènes de chaos.
La Magen David Adom, l’équivalent de la Croix-Rouge israélienne, a indiqué dans un bref message avoir traité plusieurs blessés, dont certains sont dans un état critique et ont été transférés à l’hôpital Ichilov.
Mais peu après, cet hôpital a fait état de deux morts et de huit blessés dans cette attaque, la seconde en neuf jours dans la région de Tel-Aviv et la quatrième en moins de trois semaines en Israël.
Jeudi soir, des témoins sur place ont indiqué à l’AFP entendre des coups de feu et vu des scènes de chaos dans le centre de Tel-Aviv où la police israélienne a indiqué être déployée.
“C’est une ambiance de guerre, des soldats et des policiers partout…ils ont fouillé le restaurant, des gens pleurent et courent dans tous les sens”, a déclaré à l’AFP Binyamin Blum, qui travaille dans un restaurant près du lieu de l’attaque.
Appel à la population
Dans un communiqué, les forces de l’ordre ont demandé à la population de ne pas sortir dehors afin d’éviter d’être la cible de tirs.
“La police appelle les gens à rester chez eux et à permettre aux forces de s’occuper de l’incident qui est toujours en cours, afin de localiser des suspects”, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett est de son côté au QG de l’armée à Tel-Aviv, où il reçoit les dernières informations sur cette quatrième attaque en un peu plus de deux semaines en Israël, ont indiqué ses services.
La semaine dernière, un Palestinien de Cisjordanie occupée avait ouvert le feu sur la foule en circulant en voiture dans la ville juive-orthodoxe de Bnei Brak, près de Tel-Aviv, tuant cinq personnes, dont deux Ukrainiens et un policier arabe israélien.
Quelques jours plus tôt, deux policiers, dont une jeune Franco-Israélienne, avaient été tués dans une fusillade revendiquée par l’organisation État islamique à Hadera (nord).
Et le 22 mars, à Beersheva, grande ville du désert du Néguev (sud), quatre Israéliens ont été tués dans une attaque au couteau et à la voiture-bélier perpétrée par un enseignant condamné en 2016 à quatre ans de prison pour avoir planifié de se rendre en Syrie afin de combattre au sein de l’EI.
Dans la foulée de ces attaques, l’armée, la police et les services de sécurité intérieurs israéliens ont arrêté des dizaines de personnes soupçonnées de lien avec l’EI en Israël, et multiplié les opérations en Cisjordanie occupée, notamment à Jénine, secteur du nord de ce territoire palestinien d’où était originaire l’assaillant de l’attaque de Bnei Brak.
Au moins trois membres du Jihad islamique, second mouvement islamiste armé palestinien après le Hamas, ont été tués la semaine dernière lors d’échange de tirs en lien avec ces opérations à Jénine.
Avec AFP