Le ministère yéménite de l’Information a annoncé jeudi que le président reconnu par la communauté internationale, Abd Rabbo Mansour Hadi, avait limogé son vice-président et délégué ses pouvoirs à un Conseil présidentiel dirigé par l’ancien ministre Rachad al Alimi.
Le président du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi, a limogé son vice-président, Ali Mohsen al Ahmar, et a délégué ses pouvoirs à un Conseil présidentiel, a annoncé jeudi 7 avril le ministre yéménite de l’Information.
Ce Conseil présidentiel assumera les fonctions du président et de son adjoint, indique un communiqué publié au nom d’Abd Rabbo Mansour Hadi. Le Conseil exercera les fonctions politiques, militaires et de sécurité pour le gouvernement yéménite pendant une “période de transition”.
Le communiqué précise que cette décision s’inscrit dans le cadre d’une initiative de transfert de pouvoir lancée en 2011 par les six membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à la suite des manifestations antigouvernementales et des bouleversements politiques survenus dans le pays.
“Irréversible”
“Avec cette déclaration, un Conseil présidentiel sera établi pour achever la mise en œuvre des tâches (restant à accomplir) lors de la période de transition. Je délègue de manière irréversible au Conseil présidentiel mes pleins pouvoirs, conformément à la Constitution, à l’Initiative du Golfe et à son mécanisme exécutif”, indique le communiqué.
Sept années de conflit ont divisé le Yémen entre un gouvernement reconnu par la communauté internationale, dirigé par Abd Rabbo Mansour Hadi et soutenu par l’Arabie saoudite, basé dans la ville d’Aden, et celui établi par le mouvement chiite Houthi, soutenu par l’Iran, dans la capitale Sanaa.
Le Conseil présidentiel, composé d’un président et de sept vice-présidents, sera dirigé par Rachad al Alimi, un responsable de la sécurité qui a été ministre de l’Intérieur sous l’ancienne présidence d’Ali Abdallah Saleh.
Rachad al Alimi, qui a été conseiller d’Abd Rabbo Mansour Hadi, bénéficie du soutien de l’Arabie saoudite. Il entretient également des relations étroites avec la principale formation politique, le parti islamiste Islah.
Avec Reuters