La flambée du prix du baril de pétrole, la guerre en Ukraine, le changement climatique et l’importante sécheresse de cette année font craindre une crise alimentaire sur le continent africain et bien au-delà. Au Maroc, le gouvernement assure que le royaume échappera à une pénurie sur les importations de blé tendre et d’orge. Afin de pallier l’augmentation des prix, les subventions sont maintenues pour stabiliser le tarif du pain et du gaz domestique. Reportage de notre correspondant
Depuis quelques mois déjà, les consommateurs marocains assistent à une hausse généralisée des prix : les produits alimentaires, le transport, le carburant, tout augmente. La plupart des ménages marocains sont en grandes difficultés et la grogne et l’inquiétude se ressent de plus en plus, d’autant plus à quelques jours de la période du Ramadan.
Malgré les difficultés annoncées avec la crise ukrainienne, les tarifs du gaz et le prix du pain restent subventionnés et un soutien exceptionnel vient d’être lancé pour les professionnels du transport public et routier.
Les économistes se veulent rassurants. Le Maroc détient un stock stratégique d’une durée de 6 mois pour les matières premières qui reste quotidiennement renouvelé.
“Même si cette année nous avons eu une période de sécheresse, il ne faut pas oublier que l’année dernière, nous avions une surproduction de 105 millions de quintaux de blé, dont une partie a été stockée et qui va servir justement cette année. Pour le Maroc, il n’y a donc aucun problème de crise alimentaire, puisqu’en fait nous avons des stocks stratégiques qui sont très très importants, nous avons aussi des sources d’approvisionnements avec lesquels le Maroc a des contrats depuis longtemps et qui sont fidèles. Donc il y a une relation contractuelle avec ces différents pays, pour justement alimenter le Maroc et garder notre stock stratégique de 6 mois”, explique Taib Aisse, un expert en économie.
Avec des sources d’approvisionnement diversifiées en provenance de l’Argentine, du Brésil, du Canada, des États-Unis et l’annonce d’une politique d’aide et de soutien, le Maroc espère bien faire face à la crise.