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Gilbert Houngbo, premier Africain à prendre la tête de l'Organisation internationale du travail

Après son passage par le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud), l’ancien Premier ministre Gilbert Houngbo prendra la direction de l’Organisation internationale du travail (OIT) en octobre 2022. Il a été préféré à l’ex-ministre française Muriel Pénicaud, elle aussi pressentie pour ce poste.

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L’ancien Premier ministre du Togo, Gilbert Houngbo a pris, vendredi 25 mars, la tête de l’Organisation internationale du travail (OIT), devenant le premier Africain à exercer cette fonction. 

Il a été élu au second tour par les membres du Conseil d’administration représentant les 187 États membres et les organisations d’employeurs et d’employés, l’OIT ayant la particularité d’être une organisation tripartite.

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Gilbert Houngbo, 61 ans, est natif d’une préfecture rurale du Togo. Il et a passé la majorité de sa carrière dans les organisations internationales, où il est vu comme un haut fonctionnaire chevronné.

Le nouveau chef de l’OIT prendra ses fonctions début octobre, succédant à l’ancien syndicaliste britannique Guy Ryder, en poste depuis 10 ans et qui a atteint la limite des deux mandats.

Gilbert Houngbo préféré à la Française Muriel Pénicaud

Gilbert Houngbo préside actuellement le Fonds international de développement agricole (FIDA) à Rome. Mais il connait très bien l’OIT où il a occupé le poste de directeur adjoint (2013-2017) en charge des Opérations sur le terrain.

Ancien secrétaire général adjoint des Nations unies, directeur du Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud), il a été également membre de l’équipe stratégique et directeur administratif et financier de l’organisation.

Cinq candidats étaient en lice pour cette élection – à huis clos et à bulletin secret. Sa principale opposante était l’ex-ministre française du Travail Muriel Pénicaud, qui était soutenue par Paris et le bloc européen.

Née au lendemain de la Grande Guerre en 1919, l’OIT n’a jusqu’à présent jamais été dirigée par une femme, ni par un représentant d’Afrique ou d’Asie. Elle compte en revanche parmi ses anciens patrons deux Français, dont le premier, Albert Thomas (1919-1932).

“Préserver les progrès accomplis (…) en matière de justice sociale”

Dans sa candidature, Gilbert Houngbo avait fait savoir qu’il se donnait pour ambition de préserver les progrès accomplis ces dernières décennies en matière de justice sociale.

Le nouveau patron de l’OIT aura notamment pour tâche de faire adapter les normes de cette organisation centenaire à un marché du travail en pleine mutation sous l’effet des nouvelles technologies. D’autant que la pandémie de Covid-19 a donné un coup d’accélérateur aux technologies de télétravail qui permettent d’abolir les barrières géographiques et de travailler en équipe à distance.

 Avec AFP

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