Le FC Barcelone a largement dominé le Real Madrid (4-0), dimanche soir, en 29e journée de Liga. Le Barça, désormais 3e du classement, a porté un coup dur aux Madrilènes qui jusqu’ici réussissaient une saison parfaite.
Le FC Barcelone est de retour ! Après cinq clasicos perdus de suite, le Barça a étrillé le Real Madrid 4-0 dimanche 20 mars pour la 29e journée de Liga au Bernabéu, et remonte à la 3e place du classement, à égalité avec l’Atlético Madrid (4e, 54 pts).
Les Catalans ont pris l’avantage en première période grâce à deux ballons parfaits servis par Ousmane Dembélé pour les têtes de Pierre-Emerick Aubameyang (29e) et de Ronald Araujo sur corner (38e), puis ont scellé le résultat avec deux autres buts au retour des vestiaires, signés Ferran Torres (47e) et Aubameyang (53e), pour son doublé.
Un succès de prestige qui conforte Xavi dans son opération remontée au classement : le providentiel technicien catalan avait repris l’équipe à la 9e place de Liga en novembre, et a réussi à la hisser sur le podium à dix journées de la fin.
Même si douze points séparent encore les Blaugranas de la “Maison blanche”, leader incontestable du championnat, le coup de massue est terrible pour l’équipe de Carlo Ancelotti, qui réussissait jusque-là une saison parfaite depuis son retour sur le banc, l’été dernier.
Dembélé, intenable
Offensivement inertes et très fébriles en défense, les Madrilènes, privés de leur buteur fétiche Karim Benzema (blessé au mollet gauche) et de leur arrière gauche Ferland Mendy (abducteur gauche), ont été complètement annihilés par les Catalans.
Les Merengues ont mis un terme à leur série de cinq victoires consécutives et ont encaissé leur première défaite en Liga depuis près de trois mois (le 2 janvier à Getafe, 1-0).
À l’inverse, les Catalans, requinqués par leur succès jeudi en Turquie 2-1 et la qualification pour les quarts de finale de Ligue Europa, prolongent leur série d’invincibilité à douze matches toutes compétitions confondues. En Liga, ils n’ont plus perdu depuis le 4 décembre (1-0 contre le Betis au Camp Nou).
Dominateurs dès l’entame, les Catalans ont pourfendu la défense du Real, qui étrennait son nouveau maillot noir. Ousmane Dembélé, préféré à Adama Traoré sur l’aile droite, a croqué Nacho tout au long de la première période. Et il a même manqué d’un rien de couronner son très beau match par un but, accroché par Eder Militao et Casemiro dans la surface à la 74e.
Courtois, précieux à la 12e sur la première grosse double occasion des Blaugranas, n’a rien pu faire face aux vagues successives de couleur jaune et rouge. Il a encaissé autant de buts dimanche soir que sur les dix derniers matches.
Ancelotti a tenté de réagir en faisant entrer dès la 46e Eduardo Camavinga, pour tenter de rivaliser au milieu de terrain, et Mariano, pour ajouter une option offensive… mais en vain.
Spectre du Barça de Guardiola
Cette humiliation a réveillé le souvenir du 2 mai 2019, quand le Barça de Pep Guardiola était venu écraser le Real 6-2 dans son enceinte, au Santiago-Bernabéu.
Huit mois après le départ de Lionel Messi et après cinq clasicos perdus de rang, le Barça a enfin redoré son image au meilleur des moments, pour la 249e édition du match de clubs le plus regardé au monde.
Et Xavi, acclamé par les supporters catalans présents au Bernabéu dimanche soir, a rééquilibré les comptes face à Ancelotti, après la demi-finale de Supercoupe d’Espagne remportée 3-2 après prolongation par le Real à Ryad en janvier.
En fin de match, ces mêmes supporters chantaient pour demander une “manita”, un cinquième but, tandis que les partisans du Real quittaient les travées du stade avant le coup de sifflet final.
Même si les conséquences sportives de cette correction sont anecdotiques, le coup psychologique pourrait venir bousculer la fin de saison.
Après la trêve internationale, le Real devra trouver les ressources pour se relever, avant d’affronter Chelsea en quart de finale de Ligue des champions (6 et 12 avril) et de peut-être sceller son sacre en Liga dès la fin avril.
Et le Barça, dans sa meilleure forme depuis trois ans, peut se remettre à rêver.
Avec AFP