Le biathlète Benjamin Daviet et le snowboardeur Maxime Montaggioni ont ajouté vendredi deux titres supplémentaires au palmarès de l’équipe de France présente aux Jeux paralympiques de Pékin.
Deux médailles d’or de plus pour les Français aux Jeux paralympiques d’hiver de Pékin. Vendredi 11 mars, Benjamin Daviet et Maxime Montaggioni sont montés sur la plus haute marche, respectivement en biathlon individuel (catégorie debout) et en snowboard.
Sur les pistes du site nordique de Zhangjiakou, Benjamin Daviet, natif d’Annecy, a dominé le Canadien Mark Arendz et l’Ukrainien Grygorii Vovchynskyi.
“Cette course, je l’ai maîtrisée du début à la fin”, s’est félicité le sportif de 32 ans. “Je me sentais tellement bien sur les skis, tellement bien au tir. Je crois que rien ne pouvait m’atteindre aujourd’hui.”
“On a vraiment tous la rage de gagner”
Porte-drapeau français lors de la cérémonie d’ouverture, Benjamin Daviet avait déjà remporté mercredi le titre paralympique en ski de fond sprint.
“J’étais tellement soulagé de ma première médaille d’or que j’ai l’impression que je fais des courses parfaites. Je me sens voler un peu sur mes skis, c’est vraiment cool d’avoir ces sensations-là”, a-t-il réagi.
Il reste encore deux épreuves à disputer pour Benjamin Daviet, dont un relais.
“L’état d’esprit est au top. On est vraiment tous à fond. On a vraiment tous la rage de gagner, de faire les choses bien. Tous les feux sont au vert”, a jugé l’athlète. “Sur le relais (…), on a vraiment envie d’aller chercher l’or.”
Maxime Montaggioni revanchard
Le snowboardeur Maxime Montaggioni s’est lui imposé en banked slalom (catégorie UL). Sur le snow park de Genting, le Niçois de 32 ans a devancé de quelques dixièmes de secondes les redoutables Chinois Ji Lijia et Zhu Yonggang.
“Ça fait plaisir. J’en rêvais, ça se réalise aujourd’hui. C’est incroyable. Ça s’est joué à tellement peu”, a réagi le sportif.
Ancien spécialiste du taekwondo, né sans avant-bras droit, Maxime Montaggioni était déjà multiple champion du monde de snowboard. Ému aux larmes, il obtient là le premier titre paralympique de sa carrière.
Je ne comprenais pas pourquoi les gens pleuraient quand ils avaient une médaille aux Jeux. Mais là, j’ai compris, c’est une émotion incroyable”, a-t-il déclaré.
Avec cette victoire, Maxime Montaggioni efface sa déception du snowboard cross, où il avait été éliminé dès les quarts de finale alors qu’il avait le potentiel pour aller en finale.
“On fait un sport individuel, mais derrière il y a beaucoup de monde” comme le staff, les médecins, son préparateur mental, a-t-il souligné. “C’est important qu’à un moment donné, leur investissement soit récompensé par nos résultats.”
Privé de Jeux en 2018 en raison d’une blessure, il est arrivé à Pékin avec une attitude revancharde. “Ça a été ma motivation de ne pas pouvoir participer à Pyeongchang. C’était dur, j’ai eu une petite dépression (à l’époque). Mais derrière, il y a eu beaucoup de boulot de fait (…). On avait toutes les conditions pour réussir”, s’est-il félicité.
Avec ces deux nouveaux titres, la France compte désormais neuf médailles (dont six en or), ce qui la place au quatrième rang du classement des pays.
Avec AFP