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Au Burkina Faso, ouverture d'une enquête sur les “dégâts collatéraux” du putsch

Deux personnes ont été tuées et une douzaine blessées lors du coup d’État du 24 janvier dernier au Burkina Faso, ont annoncé, lundi, les autorités burkinabè. Le lieutenant-colonel Damiba, désormais à la tête du pays, a ordonné une enquête.

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Une enquête sur le coup d’État au Burkina Faso. Les autorités burkinabè ont annoncé, lundi 21 février, avoir ordonné de “faire le point” sur la situation lors de laquelle deux personnes ont été tuées et une douzaine blessées.

“Suite aux événements des 23 et 24 janvier 2022 qui ont abouti à l’avènement du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (la MPSR ou la junte, NDLR), le chef de l’État Paul-Henri Sandaogo Damiba a instruit les services compétents d’ouvrir une enquête aux fins de faire le point des dégâts collatéraux occasionnés”, indique un communiqué de la présidence.

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Il précise que “le bilan rapporté (…) fait état de deux décès et une douzaine de blessés civils par l’effet de projectiles perdus”.

En présentant ses condoléances “aux familles endeuillées et ses vœux de prompt rétablissement aux blessés”, le lieutenant-colonel Damiba a “aussitôt instruit que des actions soient entreprises auprès des familles des victimes afin de les soutenir moralement” et “de prendre en charge les blessés”.

>> À lire : Mali, Guinée, Burkina Faso… la tentation du coup d’État en Afrique de l’Ouest

Le 23 janvier, des coups de feu avaient été tirés dans plusieurs casernes du Burkina Faso par des soldats mutins réclamant le “remplacement” des chefs de l’armée, des “moyens adaptés” dans la lutte contre les jihadistes qui frappent le pays depuis 2015, ainsi qu’une “meilleure prise en charge des blessés” victimes de cette lutte.

Le lendemain, alors que des tirs avaient toujours lieu dans une des casernes de la capitale, des militaires annonçaient, à la télévision nationale, avoir pris le pouvoir “sans effusion de sang” et arrêté le président élu Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée à Ouagadougou.

Promettant “un calendrier de retour à un ordre constitutionnel” dans “un délai raisonnable”, le nouvel homme fort du pays, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a prêté serment le 16 février comme président devant la Cour constitutionnelle.

Samedi, des milliers de personnes se sont rassemblées à Ouagadougou pour apporter leur “soutien sans faille” à la junte. 

Avec AFP

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