La prison prise d’assaut par le groupe État islamique dans la ville de Hassaké a finalement été reprise par les forces kurdes qui contrôlent cette région du nord-est syrien, a indiqué un porte-parole des Kurdes dans un communiqué publié mercredi.
Les forces kurdes soutenues par les États-Unis en Syrie ont affirmé avoir repris, mercredi 26 janvier, le contrôle d’une grande prison attaquée par l’organisation État islamique (OEI) à Hassaké, dans le nord-est syrien, mettant fin au plus important assaut jihadiste dans le pays en trois ans.
Farhad Shami, porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes, a annoncé la reprise du “contrôle total” de la prison par les FDS après la reddition de tous les jihadistes retranchés dans le centre de détention à Hassaké, ville sous contrôle kurde comme plusieurs régions du nord et du nord-est de la Syrie.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais qui s’appuie sur un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre, a lui aussi affirmé que les FDS contrôlaient entièrement la prison située dans la région autonome autoproclamée par les Kurdes syriens dans le nord de la Syrie. Mais l’ONG a souligné que les FDS continuaient de ratisser la prison où des jihadistes pourraient encore être retranchés.
La plus importante attaque de l’OEI en Syrie en trois ans
Plus d’une centaine de jihadistes dans et hors de la prison ont participé à un assaut coordonné lancé le 20 janvier contre la prison du quartier de Ghwayran. Des prisonniers s’étaient mutinés contre les gardiens et servis dans une armurerie avant de participer aux combats au côté d’assaillants qui avaient réussi à s’infiltrer dans la prison. Il s’agit de la plus importante attaque lancée par l’OEI depuis sa défaite territoriale en Syrie il y a près de trois ans face aux forces kurdes.
En six jours de violences dans et autour de la prison, 181 personnes ont péri -124 jihadistes, 50 combattants kurdes et sept civils, selon l’OSDH. D’après l’ONG, plusieurs jihadistes sont parvenus à s’échapper, mais leur nombre exact n’était pas connu dans l’immédiat.
Avec AFP
