
Auteur du film “37°2 le matin”, mais aussi de “Diva”, le réalisateur Jean-Jacques Beineix est mort, vendredi, à l’âge de 75 ans, a annoncé sa famille à l’AFP. Il est décédé à son domicile parisien des suites d’une longue maladie.
Le réalisateur Jean-Jacques Beineix, auteur du “37°2 le matin”, film culte et emblématique d’une génération qui avait révélé Béatrice Dalle, est décédé jeudi à l’âge de 75 ans, a annoncé son frère Jean-Claude vendredi à l’AFP.
Celui qui s’est fait connaître du grand public grâce à “Diva” (1981) et à “37°2 le matin” (1986), une histoire d’amour et de folie entre Jean-Hugues Anglade et Béatrice Dalle, est décédé à son domicile parisien des suites d’une longue maladie.
Réalisateur poétique et esthétisant – parfois à l’excès selon ses détracteurs qui raillaient un style “clip publicitaire” –, Jean-Jacques Beineix avait été récompensé en 1982 du César de la meilleure première œuvre pour “Diva”.
Il est aussi le réalisateur d'”IP5″ (1992), film marquant, notamment pour la dernière apparition cinématographique d’Yves Montand.
“Mettre son talent au service de causes”
Né à Paris, Jean-Jacques Beinex entame des études de médecine avant de préparer la prestigieuse école de cinéma Idhec (aujourd’hui Femis) qu’il rate de peu.
Ses premiers projets l’amènent à la publicité. Il réalisera notamment le spot anti-Sida multi-diffusé “Il ne passera pas par moi”. Après plusieurs projets, il décide de quitter le milieu. “C’est bien de mettre son talent au service de causes [mais la publicité] ce n’était pas des causes”, expliquera-t-il.
Après “37°2 le matin” s’ensuivront plusieurs films, tous des échecs, dont “La Lune dans le caniveau” (1983) et “Roselyne et les lions” (1989). En 2001, après neuf ans d’absence, il revient avec “Mortel Transfert”, un échec critique et commercial complet. Il déclare, d’ailleurs, que ce film l’endette fortement.
Ce sera le dernier de ses six longs-métrages, suivi de documentaires pour la télévision (“Les enfants de Roumanie”, “Place Clichy sans complexes”…), sous la bannière de sa société de production, Cargos Films.
Avec AFP
