
La Corée du Nord a effectué mardi le test réussi d’un missile hypersonique, a rapporté mercredi son agence officielle de presse KCNA, indiquant que le dirigeant Kim Jong-un avait assisté à l’essai pour la première fois depuis plus d’un an. L’Union européenne a condamné ce tir.
Un jour après son tir, la Corée du Nord confirme qu’il s’agissait d’un missile hypersonique, a affirmé mercredi 12 janvier l’agence officielle de presse nord-coréenne KCNA. C’est le deuxième test réalisé en moins d’une semaine par Pyongyang, après que le numéro un nord-coréen a appelé dans ses voeux du Nouvel An à un renforcement des capacités militaires du pays.
Le missile transportant une “ogive planante hypersonique” a touché une “cible en mer à 1 000 km de distance”, a déclaré KCNA, reçue à Séoul, ajoutant que cet essai avait encore “davantage confirmé” “l’excellente maniabilité de l’unité de combat hypersonique”.
Des photos mises en ligne sur le site Internet de Rodong Sinmun, le journal officiel du Parti des travailleurs, au pouvoir, montrent le tir du missile, à l’aube, sous le regard du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un entouré d’hommes en uniforme militaire.
La défense sud-coréenne a estimé que ce tir avait atteint une vitesse hypersonique et attestait clairement de “progrès” par rapport à celui de la semaine dernière.
Les missiles hypersoniques volent à Mach 5, voire plus, et peuvent changer de cours en vol, ce qui les rend plus difficiles à détecter et à intercepter.
Un tir condamné par l’UE
L’Union européenne (UE) a condamné mardi ce dernier test de missile, appelant Pyongyang à répondre de manière “constructive” à l’ouverture diplomatique des États-Unis.
Une porte-parole de la diplomatie européenne a dénoncé dans un communiqué “la menace à la paix et la sécurité internationales” représentée par le développement continu par Pyongyang de “systèmes d’armement illégaux”.
Ces essais vont “à l’encontre des efforts internationaux destinés à une reprise du dialogue et à mettre en place des actions” pour aider la population nord-coréenne, a ajouté Nabila Massrali.
Avec AFP et Reuters
