
La Corée du Nord, qui a déjà effectué le test d’un missile hypersonique la semaine dernière, a tiré mardi un projectile non identifié au large de sa côte est, a rapporté l’armée sud-coréenne. Il pourrait s’agir d’un missile balistique, ont précisé les garde-côtes japonais.
Moins d’une semaine après que Pyongyang a assuré avoir tiré un missile hypersonique, le pays a de nouveau lancé un “projectile non-identifié” vers la mer à l’est de la péninsule, a annoncé mardi 11 janvier l’armée sud-coréenne citée par l’agence de presse Yonhap.
Le tir a aussi été rapporté par les garde-côtes japonais, qui ont parlé d’un “objet ressemblant à missile balistique”. Les chefs d’état-major interarmées de la Corée du Sud, de leur côté, n’ont pas fourni plus de détail, souligne Yonhap.
En 2021, la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, a assuré avoir testé avec succès un nouveau type de missile mer-sol balistique (SLBM), un missile de croisière de longue portée, une pièce d’armement lancée depuis un train et ce qu’elle a décrit comme une ogive hypersonique.
Le Conseil de sécurité de l’ONU appelle au calme
Le nouveau tir intervient alors que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunissait, le même jour, à huis clos pour évoquer le dernier tir de missile nord-coréen. Les États-Unis, l’Albanie, la France, l’Irlande, le Japon et le Royaume-Uni ont appelé dans une déclaration conjointe la Corée du Nord “à s’abstenir de toute nouvelle action déstabilisatrice, à abandonner ses programmes interdits d’armes de destruction massive et de missiles balistiques et à engager un dialogue constructif vers notre objectif commun de dénucléarisation complète” de la péninsule coréenne, selon l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield.
“Ces actions augmentent le risque d’erreur et d’escalade et constituent une menace importante pour la stabilité régionale”, a ajouté la diplomate, en lisant le texte commun aux six pays en amont de la réunion. “C’est la Corée du Nord qui doit maintenant choisir le dialogue et la paix plutôt que son programme d’armement illégal et menaçant.”
“Chaque lancement de missile sert non seulement à faire progresser les propres capacités de la Corée du Nord, mais aussi à étendre la gamme d’armes disponibles pour l’exportation vers ses clients et revendeurs d’armes illicites dans le monde entier”, a-t-elle estimé.
La session du Conseil de sécurité a été demandée par cinq des quinze membres de l’instance, les États-Unis, l’Albanie, la France, le Royaume-Uni et l’Irlande. Selon des diplomates, aucune déclaration commune n’était attendue à l’issue de la rencontre, la Russie et la Chine n’étant plus à l’unisson de l’Occident sur le dossier nord-coréen depuis l’adoption à l’unanimité en 2017 d’une triple série de sanctions économiques contre Pyongyang.
Avec AFP et Reuters
