À la une de la presse, ce lundi 8 novembre, les réactions internationales à la tentative d’assassinat manquée contre le Premier ministre irakien, la sixième assemblée plénière des cadres du Parti communiste chinois, une enquête et un sondage pas très rassurants sur la lutte contre le réchauffement climatique et des astronautes obligés de porter des couches.
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À la une de la presse, les réactions à la tentative d’assassinat dont a été victime le Premier ministre irakien, dans la nuit du samedi 6 novembre au dimanche 7 novembre.
Cette attaque a visé la résidence de Mustafa Al-Khadimi, qui se trouve dans la “zone verte” de Bagdad, une zone ultra-sécurisée, au cœur de la capitale. Une attaque menée au moyen de drones, qui n’auraient toutefois occasionné que des dégâts matériels, selon le journal irakien Az-Zaman, qui évoque une action “largement condamnée” sur la scène internationale, notamment par l’Onu et les États-Unis – qui accusent les milices chiites pro-iraniennes d’être derrière cette attaque, non-revendiquée. La tentative d’assassinat de ce week-end accroît encore un peu plus la tension “dans un pays déjà au bord du précipice, faisant craindre qu’il n’y plonge pour de bon” : le quotidien libanais L’Orient Le Jour pointe lui aussi du doigt les milices chiites pro-iraniennes de la coalition Hachd al-chaabi, les grandes perdantes des législatives du mois dernier, qui ont multiplié, depuis, les démonstrations de force, en particulier à destination de l’homme fort du pays, le leader chiite Moqtada Sadr, qui est arrivé en tête du scrutin et auquel elles entendent signifier qu’elles ne se laisseront pas exclure du prochain gouvernement.
En Chine, la sixième assemblée plénière du comité central du parti communiste débute aujourd’hui à Pékin. Réunis jusqu’à jeudi, les quelque 300 hauts responsables du PCC vont ratifier une “résolution historique sur les succès du Parti depuis 100 ans de lutte” – une résolution proposée par le président Xi Jinping, selon The China Daily. Le journal annonce que les cadres du PCC vont aussi réaffirmer l’engagement de la Chine de “continuer à travailler avec tous les pays et peuples épris de paix pour promouvoir des valeurs de développement, de justice, de liberté et de démocratie”. Des propos pacifiques qui tranchent avec la mise en garde martiale adressée par Xi Jinping à “ses détracteurs”, sommés de “ne pas sous-estimer la détermination du peuple chinois à défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine”. Bien que la résolution que les cadres du PCC “porte ostensiblement sur des questions historiques”, celle-ci aurait surtout pour but de “façonner la société et la politique chinoise dans les années à venir”, d’après The New York Times, qui explique que ce texte, “en exaltant (le rôle joué par Xi Jinping) va renforcer son autorité en vue du XXème congrès du PCC, qui est prévu pour l’automne 2022 et qui devrait très probablement lui permettre de remporter un nouveau mandat de cinq ans à la tête du pays”.
Xi Jinping a choisi de ne pas se rendre à la COP26, mais a promis que la Chine atteindra son pic d’émissions de CO2 avant 2030 et la neutralité carbone avant 2060. À l’image d’autres pays, la Chine fait beaucoup de promesses. Le problème, ce n’est pas seulement que ces promesses n’engagent pas à grand-chose, mais également que de nombreux pays sous-estiment, en réalité, leurs émissions de gaz à effet de serre. C’est ce que révèle une enquête du Washington Post, qui a examiné les rapports transmis par 196 pays et a constaté que les écarts entre les émissions de C02 annoncés et les émissions réelles peuvent atteindre jusqu’à 13 milliards de tonnes de CO2 émis par année. Le journal cite l’exemple de la Malaisie, dont le rapport suggère que ses arbres absorbent quatre fois plus vite le CO2 que ceux de l’Indonésie voisine. “Une affirmation surprenante”, qui aurait permis à la Malaisie de soustraire de son calcul 243 millions de tonnes pour son inventaire de 2016, selon The Washington Post.
Des pays qui publient des données inexactes et des citoyens pas franchement prêts à changer leur mode de vie. C’est ce que révèle un sondage publié par The Guardian, qui a mené son enquête dans 10 pays, notamment aux États-Unis, en France et en Allemagne. Selon ce sondage, 62 % des personnes interrogées considèrent la crise climatique comme le principal défi environnemental auquel le monde est désormais confronté, mais près de la moitié, 46 % d’entre elles estiment qu’elles n’ont pas vraiment besoin de changer leurs habitudes. “Les citoyens sont indéniablement préoccupés par l’état de la planète mais ces résultats soulèvent des doutes quant à leur niveau d’engagement”, commentent les auteurs de l’étude.
On ne se quitte pas là-dessus. NPR, la radio publique américaine, rapporte que les astronautes qui s’apprêtent à revenir sur terre à bord de la capsule Space X, dont le Français Thomas Pesquet, vont devoir porter des couches pendant les 20 heures que va durer leur vol de retour. Ce petit désagrément serait dû au fait que les toilettes de la capsule sont défectueuses – une situation qualifiée par l’astronaute de la NASA Megan McArthur de “sous-optimale”, mais gérable. “Les vols spatiaux sont remplis de nombreux petits défis. Ce n’est qu’un (défi) de plus que nous rencontrons”, a-t-elle déclaré. L’aventure, c’est l’aventure.
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