Trois jours après l’effondrement d’un gratte-ciel en construction à Lagos, la capitale économique du Nigeria, l’espoir des familles de retrouver leurs proches en vie s’amenuise. Les services de secours, qui poursuivent leurs opérations de recherche, ont fait état de 36 morts et seulement 9 survivants.
Au moins 36 personnes ont trouvé la mort dans l’effondrement d’un immeuble de 21 étages lundi à Lagos, la capitale économique du Nigeria, ont indiqué, jeudi 4 novembre, les services de secours.
“Pour l’instant, 36 personnes, 33 hommes et 3 femmes, ont été extraites des décombres et il y a neuf survivants”, a affirmé Femi Oke-Osanyintolu, le directeur général de l’Agence de gestion des urgences de l’État de Lagos.
Des familles et des proches des victimes continuaient d’attendre des nouvelles, aux abords du site, trois jours après la catastrophe, tandis que des équipements lourds étaient déployés pour participer aux opérations de déblaiement de l’énorme tas de gravats.
Les sauveteurs “n’abandonneront pas tant que nous n’aurons pas atteint le point zéro”, a déclaré Ibrahim Farinloye de l’Agence de gestion des urgences, ajoutant que de plus gros équipements ont été apportés mardi soir pour l’opération de déblaiement.
Enquête ouverte
Le bâtiment en construction à Ikoyi, l’un des quartiers résidentiels et d’affaires les plus huppés de Lagos, s’est effondré lundi après-midi dans des circonstances indéterminées, alors que plusieurs dizaines d’ouvriers se trouvaient sur le chantier. Le nombre exact de personnes présentes sur le site au moment de l’effondrement reste inconnu.
Mercredi, les services de secours avaient établi un bilan de 22 morts, mais plusieurs corps ont été découverts dans les décombres dans la nuit, ont indiqué les sauveteurs.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’effondrement du bâtiment qui comptait six étages de plus que ce qu’autorisait le permis de construire.
Des effondrements répétés
Les effondrements de bâtiments sont fréquents au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, où la législation concernant la construction est régulièrement bafouée et en raison de l’utilisation de matériaux de mauvaise qualité.
En octobre 2020, un immeuble en construction s’était déjà effondré à Ikoyi, faisant huit morts et dix blessés graves. En mars de la même année, vingt personnes avaient été tuées dans l’effondrement d’un immeuble qui abritait une école maternelle et primaire. En 2016, 60 personnes avaient perdu la vie dans l’effondrement d’un toit d’une église évangélique à Uyo, la capitale de l’État d’Akwa Ibom, dans l’est du pays.
Dans l’une des pires catastrophes de ce type, un immeuble appartenant à une église s’était effondré en 2014 à Lagos, faisant plus de 100 morts, pour la plupart des Sud-Africains. L’enquête avait conclu à des défaillances structurelles du bâtiment, dont la construction était illégale.
Avec AFP et Reuters