Au moins six civils ont été tués samedi dans une explosion près de l’aéroport international d’Aden, deuxième ville du Yémen en guerre et siège transitoire du gouvernement, selon des responsables de sécurités.
Une explosion près de l’entrée de l’aéroport international d’Aden, deuxième ville du Yémen en guerre et siège du gouvernement, a fait, samedi 30 octobre, au moins six morts et une vingtaine blessés, ont déclaré une source de sécurité et une source médicale à l’agence Reuters.
Un responsable de l’aéroport et deux agents de sécurité ont indiqué à Reuters qu’un véhicule transportant des produits pétroliers avait explosé près d’une porte de l’aéroport. La forte explosion a été entendue dans toute la ville, brisant les vitres d’habitations alentour.
“Douze civils ont été tués dans une explosion près de l’aéroport d’Aden”, a indiqué un responsable de sécurité à l’AFP, sans être en mesure de préciser l’origine de l’explosion dans l’immédiat. Il a fait état d’un nombre indéterminé de blessés.
Sur les lieux, des pompiers tentaient d’éteindre le feu provoqué par la déflagration et des hommes retiraient un cadavre d’une voiture détruite, a constaté un correspondant de l’AFP.
Aden frappée plusieurs fois par des attentats
Ce n’est pas la première fois que le siège transitoire du gouvernement yéménite est frappé par un attentat. Le 10 octobre dernier, un attentat à la voiture piégée a fait six morts à Aden. L’attaque visait un convoi de responsables dont le gouverneur d’Aden et un ministre, sortis indemnes.
En décembre 2020, des explosions à l’aéroport d’Aden avaient fait 26 morts, lorsque l’avion qui transportait le gouvernement a atterri et que les responsables ont commencé à sortir de l’appareil.
Le Yémen est depuis 2014 plongé dans une guerre entre les forces progouvernementales et les Houthis, des rebelles qui contrôlent une grande partie du nord du pays dont la capitale Sanaa.
Les Houthis ont l’appui politique de l’Iran, tandis que le pouvoir est soutenu militairement depuis 2015 par une coalition menée par l’Arabie saoudite, pays voisin du Yémen et grand rival de Téhéran.
D’après les organisations internationales, des dizaines de milliers de personnes ont péri dans le conflit et des millions ont été déplacées.
Ces dernières semaines, les combats se sont intensifiés autour de la ville de Marib, dernier bastion loyaliste dans le nord du Yémen que les insurgés cherchent à capturer.
Cette semaine, l’un des dirigeants Houthis, Mohammed Nasser al-Atifi a affirmé que la ville était “quasi-encerclée” par les rebelles et que sa prise n’était “qu’une question de temps”.
Avec AFP et Reuters