Sept personnes ont été tuées et 140 blessées par des tirs de l’armée soudanaise, lundi, à Khartoum, lors de manifestations massives dénonçant un coup d’État et l’arrestation de la quasi-totalité des dirigeants civils par le général Abdel Fattah al-Burhane. Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra, mardi après-midi, une réunion d’urgence à huis clos. Suivez en direct les événements de la journée sur notre live.
“Pas de retour en arrière possible”, scandent toujours, tôt mardi 26 octobre, les Soudanais dans la rue. Le général soudanais, Abdel Fattah al-Burhane, a dissous, la veille, les autorités du gouvernement de transition – dont la quasi-totalité des membres civils est déjà aux mains de l’armée. L’état d’urgence a été décrété alors que des tirs ont fait sept morts et 140 blessés parmi les milliers de manifestants pro-démocratie.
Le coup d’État, dénoncé par la communauté internationale, s’est déroulé en plusieurs étapes. Le Premier ministre Abdallah Hamdok, son épouse, nombre de ses ministres et tous les membres civils du Conseil de souveraineté – plus haute autorité de la transition – ont été arrêtés par des militaires. Lundi soir, ils étaient toujours dans “un lieu inconnu”, a indiqué son bureau.
Ces événements interviennent deux jours seulement après qu’une faction soudanaise appelant à un transfert du pouvoir vers un régime civil a mis en garde contre un “coup d’État rampant”, lors d’une conférence de presse qu’une foule de personnes non identifiées avait cherché à empêcher.
Parce que pour manifestants et experts, la perspective d’un retour au règne sans partage des militaires est désormais de plus en plus réaliste, le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra mardi après-midi une réunion d’urgence à huis clos.
- 6 h : la rue refuse toujours le coup d’État
Sous une nuée de drapeaux, des milliers de Soudanais campaient dans les rues de Khartoum, mardi matin. “Pas de retour en arrière possible”, scandaient certains manifestants.
- 2 h : les États-Unis condamnent le renversement du gouvernement civil
“Nous rejetons totalement la dissolution du gouvernement civil de transition et de ses institutions et appelons à leur rétablissement immédiat”, a affirmé le secrétaire d’État américain Antony Blinken, dans un communiqué lundi soir.
“L’arrestation du Premier ministre Hamdok et d’autres dirigeants civils est inacceptable. Les forces militaires doivent garantir leur sécurité et les libérer immédiatement”, a-t-il ajouté.
Avec AFP et Reuters