Une frappe de drone américaine a tué, vendredi, le haut dirigeant d’Al-Qaïda, Abdul Hamid al-Matar, dans le nord-ouest de la Syrie, a annoncé un porte-parole du commandement central de l’armée américaine.
L’armée américaine a annoncé, vendredi 22 octobre, avoir tué un dirigeant d’Al-Qaïda dans une frappe de drone en Syrie, deux jours après l’attaque contre une base du sud syrien utilisée par la coalition antijihadiste menée par les États-Unis.
“Une frappe aérienne américaine menée aujourd’hui dans le nord-ouest de la Syrie a tué le haut dirigeant d’Al-Qaïda Abdul Hamid al-Matar”, a indiqué le commandant John Rigsbee, un porte-parole du commandement central de l’armée américaine (Centcom) dans un communiqué.
La frappe a été menée dans la région de Soulouk, dans le nord de la Syrie sous contrôle turc.
“Nous n’avons constaté aucun signe de victimes civiles à la suite de la frappe, qui a été menée par un drone MQ-9”, a-t-il précisé en référence au drone armé surnommé “Reaper” (“la faucheuse” en anglais).
Le porte-parole n’a pas précisé si la frappe avait été menée en représailles après l’attaque de mercredi contre la base d’al-Tanf, utilisée par la coalition antijihadiste près des frontières syriennes avec la Jordanie et l’Irak, qui n’a pas fait de victime. Selon Centcom, cette attaque “délibérée et coordonnée” avait été menée avec des drones et des tirs d’artillerie.
Affecter la capacité de l’organisation terroriste
“Al-Qaïda continue de représenter une menace pour les États-Unis et nos alliés”, a-t-il simplement indiqué. Le groupe “utilise la Syrie comme une base de repli pour se reconstituer, se coordonner avec ses affiliés et planifier des opérations à l’étranger”.
“L’élimination de ce haut dirigeant d’Al-Qaïda affectera la capacité de l’organisation terroriste à planifier et mener des attentats contre des citoyens américains, nos partenaires et des civils innocents”, a-t-il ajouté.
Le Pentagone avait éliminé fin septembre un autre “haut dirigeant d’Al-Qaïda” en Syrie, Salim Abou-Ahmad, lors d’une frappe aérienne près d’Idleb, dans le nord-ouest du pays. Il était “responsable de la planification, du financement et de l’approbation d’attentats trans-régionaux” perpétrés par l’organisation jihadiste, selon Centcom.
Quelque 900 soldats américains restent déployés dans le nord-est syrien, où ils continuent de coopérer avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), et sur la base d’al-Tanf dans le sud, aux confins de l’Irak et la Jordanie.
Avec AFP