Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s’est rendu, lundi 18 octobre à Kamloops, en Colombie-Britannique, où les restes de 215 enfants autochtones ont été retrouvés fin mai, enfouis sur le site d’un ancien pensionnat. Il s’est excusé de ne pas être venu plus tôt. Les découvertes d’ossements se sont multipliées ces derniers mois et elles pourraient continuer, selon certains chercheurs. Les Premières Nations, ou peuples autochtones, veulent que justice soit rendue. François Rihouay, correspondant au Canada, a assisté à un “pow wow”, une cérémonie sacrée, organisée à l’occasion de la première journée de la Vérité et de la Réconciliation.
“J’aurais aimé être ici il y a quelques semaines et je le regrette profondément”, a affirmé Justin Trudeau, très critiqué pour avoir pris des vacances fin septembre au moment de la première journée nationale d’hommage aux victimes autochtones. “Les mots sont importants. Reconnaître le tort qui a été fait est important”, a ajouté le Premier ministre, lundi 18 octobre, en précisant que “la réconciliation” était l’affaire de “tous les Canadiens”.
“Recevoir la reconnaissance et la sympathie du dirigeant du Canada était un moment tant attendu”, a déclaré la cheffe de la Première nation Tk’emlups te Secwépemc, Rosanne Casimir, qualifiant la venue lundi de Justin Trudeau de visite “douce-amère”. La cheffe a affirmé que les “vacances” de Justin Trudeau à Tofino, en Colombie-Britannique, avaient provoqué “le choc, la colère, le chagrin et l’incrédulité” dans la communauté.
“Aujourd’hui est un jour pour avancer et rectifier les erreurs”, a-t-elle estimé, exhortant le Premier ministre nouvellement réélu, assis à ses côtés, à “s’engager sur le long chemin de la guérison, de la paix et du dédommagement pour ceux qui ont été touchés par les pensionnats pour autochtones”.