Source de crispations depuis plusieurs mois entre les États-Unis et l’Union européenne, les restrictions de voyage imposées par Washington seront levées le 8 novembre pour les personnes vaccinées, a annoncé, vendredi, la Maison Blanche.
Expatriés et touristes européens attendaient cela depuis un an et demi. Les États-Unis lèveront le 8 novembre, pour les personnes vaccinées, les restrictions en place depuis mars 2020 sur les voyages internationaux, dont le maintien agaçait nombre de leurs partenaires.
“La nouvelle politique américaine sur les voyages, qui exige la vaccination pour les voyageurs étrangers se rendant aux États-Unis, entrera en vigueur le 8 novembre”, a annoncé, vendredi 15 octobre, la Maison Blanche dans un communiqué précisant la date de cette levée, qui avait déjà été annoncée le mois dernier.
Ce nouveau dispositif s’appliquera aussi bien aux voyageurs arrivant par voie aérienne, qu’à ceux traversant les frontières terrestres avec le Canada et le Mexique.
Face à la pandémie, les États-Unis avaient fermé leurs frontières à partir de mars 2020 pour des millions de voyageurs en provenance notamment de l’Union européenne, du Royaume-Uni ou de Chine, puis plus tard d’Inde ou du Brésil. Ils avaient aussi fermé leurs points d’entrée par voie terrestre aux visiteurs venus du Canada et du Mexique.
Cela a pu causer des situations personnelles douloureuses et des dommages économiques.
Test négatif obligatoire
Pour les voyageurs arrivant par les airs, les États-Unis demanderont, en plus d’une preuve de vaccination et d’un test dans les trois jours avant le départ, la mise en place par les compagnies aériennes d’un système de suivi des contacts.
Pour la voie terrestre, la Maison Blanche avait annoncé cette semaine que la levée des restrictions se ferait en deux temps.
À partir du 8 novembre, pourront traverser la frontière du Canada ou du Mexique les personnes venant pour des raisons jugées non-essentielles, par exemple familiales ou touristiques, à condition d’être vaccinées. Les personnes venant pour des motifs impérieux – par exemple les chauffeurs routiers – en seront dispensées.
Mais à partir de janvier, l’obligation vaccinale vaudra pour tous les visiteurs franchissant les frontières terrestres, quel que soit leur motif d’entrée aux États-Unis.
Les autorités sanitaires américaines ont, par ailleurs, indiqué que tous les vaccins approuvés par l’Organisation mondiale de la santé seraient acceptés.
Il s’agit pour l’instant, selon la procédure d’urgence mise en place par l’OMS, des vaccins AstraZeneca, Johnson & Johnson, Moderna, Pfizer/BioNTech, Sinopharm et Sinovac.
Très stricts dans la fermeture des frontières, les États-Unis n’ont toutefois jamais mis en place d’obligation vaccinale pour les vols intérieurs. Et même l’administration Biden, qui s’est résignée depuis peu à prendre quelques mesures contraignantes, n’a pas franchi le pas, sachant le sujet politiquement brûlant.
Avec AFP