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Liban : coups de feu en marge d'une manifestation à Beyrouth

Des coups de feu ont éclaté jeudi, près du Palais de justice, à Beyrouth, faisant un mort et plusieurs blessés, au moment où se déroulait une manifestation de partisans du Hezbollah et du mouvement chiite Amal contre le juge Tarek Bitar, en charge de l’enquête sur les explosions au port de Beyrouth. 

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Au moins une personne a été tuée et cinq autres blessées par balles jeudi 14 octobre à Beyrouth en marge d’une manifestation organisée par le Hezbollah et ses alliés chiites d’Amal contre le juge d’instruction qui dirige l’enquête sur l’explosion d’août 2020 dans le port de la capitale libanaise, a-t-on appris de source militaire et médicale.

La victime a été tuée par un tir dans la tête et trois des huit blessés sont dans une situation critique, a précisé Mariam Hassan, de l’hôpital Sahel, dans la banlieue sud de Beyrouth, citée par l’AFP.

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Les tirs ont éclaté peu après le classement sans suite par la justice libanaise d’une nouvelle plainte contre le magistrat Tarek Bitar, déposée par deux ex-responsables gouvernementaux, dont l’un, l’ancien ministre chiite des Finances Ali Hassan Khalil, est la cible d’un mandat d’arrêt.

L’enquête sur l’explosion qui a fait plus de 200 morts et qui avait été suspendue en début de semaine à la suite de cette plainte, devrait donc pouvoir reprendre.

Ali Hassan Khalil est un proche du président du Parlement, le chiite Nabih Berri, dont le mouvement Amal est allié au Hezbollah. Le “Parti de Dieu” dirigé par Hassan Nasrallah a orchestré une campagne de dénigrement contre Tarek Bitar en l’accusant d’être politisé et de partialité.

Il avait appelé ses partisans à manifester jeudi à Beyrouth pour réclamer la démission du juge, comme ses alliés d’Amal.

Les tirs ont retenti alors que le cortège passait dans le quartier de Tayouneh, situé entre la banlieue chiite au sud de la ville et le palais de justice où devait se terminer le rassemblement, et près de la ligne de front pendant la guerre civile libanaise de 1975 à 1990.

La tension est maximale au Liban où le gouvernement a dû reporter une réunion prévue mercredi en raison des fortes tensions à propos de l’enquête.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a lancé un appel au calme après les violences qui ont éclaté jeudi à Beyrouth. Dans un communiqué, le chef du gouvernement a dit suivre les événements de près avec le chef d’état-major de l’armée pour envisager des mesures à prendre pour contrôler la situation.

Avec Reuters

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