Près de 200 personnes enlevées par des groupes armés dans l’État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria, ont retrouvé la liberté, a annoncé la police, jeudi. Ils ont été sauvés par les forces de sécurité nigérianes, qui ont pu intervenir grâce à une opération militaire dans la région ayant permis d’interrompre les télécommunications des ravisseurs.
Au Nigeria, les forces de sécurité ont libéré 187 personnes enlevées lors de raids sur des camps tenus par des bandes criminelles dans des forêts du nord-ouest du pays, a déclaré la police, jeudi 7 octobre .
Les victimes secourues, dont 187 hommes, femmes et enfants, ont été libérées dans l’État de Zamfara, où elles avaient été enlevées lors d’attaques distinctes de gangs.
Des groupes lourdement armés sévissent depuis des années dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, procédant notamment à des enlèvements contre rançons.
La police a publié des photographies montrant des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants assis, recroquevillés sur le sol, après leur libération.
Les victimes, “qui ont passé de nombreuses semaines en captivité, ont été libérées sans condition à l’issue de vastes opérations de recherche et de sauvetage qui ont duré des heures”, a déclaré Mohammed Shehu, porte-parole de la police de l’État de Zamfara, dans un communiqué.
Des dizaines d’écoliers encore otages
Ce sauvetage s’inscrit dans le cadre d’une vaste opération militaire, menée depuis plusieurs semaines dans l’État de Zamfara et dans d’autres États du nord-ouest, qui a notamment consisté à interrompre les télécommunications afin de perturber les communications des ravisseurs.
Les autorités ont suspendu les télécommunications le mois dernier dans le Zamfara, où ont lieu de nombreuses attaques, puis dans certaines parties des États de Katsina, Sokoto et Kaduna.
Les gangs, qui entretiennent des camps cachés dans des forêts à cheval sur les quatre États, s’en prennent de plus en plus aux écoles où ils enlèvent des élèves pour obtenir une rançon.
Des centaines d’écoliers ont été enlevés lors d’enlèvements massifs depuis décembre. La plupart ont été libérés ou relâchés après versement d’une rançon, mais des dizaines d’entre eux sont toujours détenus.
Avec AFP