Marie-Cécile Zinsou, passionaria d’art africain, se bat sans relâche depuis plus de 15 ans à travers la fondation éponyme basée au Bénin pour faire découvrir cette richesse culturelle aux Africains et dans le monde entier. Elle espère que de nouvelles restitutions d’oeuvres majeures du patrimoine béninois encore détenues par la France se produiront bientôt..
Marie-Cécile Zinzou se dit “optimiste” quant à la restitution des oeuvres d’art africaine. Pour elle, la loi exceptionnelle votée par les parlementaires français en décembre 2020 qui a permis d’autoriser la restitution de 27 oeuvres béninoises et sénégalaise représente une avancée importante. Elle se dit cependant déçue du nouveau report de l’arrivée des oeuvres au Bénin. Alors que des infrastructures étaient prêtes à les accueillir, les autorités béninoises ait décidé d’organiser une exposition à Paris.
Pour cette historienne de l’art, la restitution d’oeuvres est un acte qui modifie profondément les rapports entre les pays africains, et les anciennes puissances coloniales. La démarche “remet du respect” dans les relations franco-béninoises, dit-elle. Si Marie-Cécile Zinzou se dit satisfaite de ces évolutions, elle rappelle que c’est la France qui a produit seule la liste d’objets que le pays pourrait restituer au Bénin. La présidente de la fondation Zinzou attend ainsi la restitution d’autres oeuvres majeures du patrimoine béninois encore détenues par la France.
Elle analyse pourtant le rapport Sarr-Savoye, du nom des chercheurs commissionnés par le président français sur la restitution des œuvres, comme ayant permis une avancée majeure. D’autres pays, comme l’Allemagne, ont ainsi également restitué certaines oeuvres africaines.